ACTU
30/05/2007
Emakina se renforce en France en rachetant Groupe Reflect
Consolider ou être consolidé. Telle est la question que se posent depuis quelques mois les sociétés de marketing en ligne. La société belge Emakina a opté pour la première solution. Pour cela, la société s'est introduite sur Alternext il y a près d'un an, levant alors 8,4 millions d'euros pour accélérer son développement. Aujourd'hui, Emakina acquiert sa troisième agence avec le français Groupe Reflect, une entreprise de 17 personnes créée il y a tout juste 10 ans, qui a réalisé 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière. Dans un premier temps, la société débourse 1,2 million d'euro pour acquérir 50,1 % du capital du français. Il prend en outre une option sur le solde du capital qu'il pourra racheter dans les trois ans à un prix variant selon les performances de l'entreprise.
Pour le président fondateur d'Emakina, Brice Le Blévennec, s'implanter à l'international est devenu une nécessité. "Nos clients nous demandent de plus en plus d'être présents à l'international. Ils en ont marre de multiplier les prestataires marketing. Ils veulent une agence intégrée qui soit capable de leur proposer de faire des développements Web, du marketing, comme de l'achat média à l'international. Il faut être présent sur toutes ces niches sur le modèle de Fullsix en France".
Dans cette optique, Groupe Reflect renforce la structure belge de ses compétences en développements Web et en campagnes 2.0. Surtout, elle donne une force de frappe sur la marché français à Emakina, dont la filiale montée dans le cadre d'un gros projet avec Total ne contient plus d'employés, après être monté jusqu'à 16 un moment.
Rentable depuis ses débuts, Emakina a réalisé 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2006 pour une rentabilité de 1,1 million. La société réalisait déjà 10 % de son chiffre d'affaires en France. Emakina compte porter ses revenus à 12 millions d'euros en 2007, hors acquisitions. Les bonnes performances fiancières de Emakina pourraient encore s'améliorer cette année puisque Groupe Reflect affiche une marge de près de 20 %. En effet, si la direction de la société est basée à Paris, la production est à Limoges, ce qui avantage son bilan en termes de coûts structurels. Un aspect qui n'a pas laissé insensible Emakina. En outre, le turn over des équipes est moins important à Limoges qu'à Paris, où les débauchages sont fréquents, concurrence oblige. Emakina ne risque pas de voir toute l'équipe quitter l'entreprise 6 mois après l'avoir achetée.
Ainsi, la même logique a prévalu lors du rachat du hollandais Suntzu, basé à Rotterdam, et non pas à Amsterdam. Une agence de 18 personnes réalisant 2 millions d'euros de chiffre d'affaires et bénéficiaire depuis sa création. Auparavant, Emakina avait jeté son dévolu sur Design is dead, une agence de Web design d'Anvers ancrée en Flandre.
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