3 Questions A
 
02/05/2007

"Ces nouvelles poursuites n'auront aucune conséquence sur l'activité de l'entreprise"

Mis en examen la semaine dernière, Emmanuel Rohan-Chabot, directeur général du site de paris hippiques Zeturf, explique en quoi cette situation le satisfait.
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Vous venez d'être mis en examen et dites être satisfait de cette situation. N'est-ce pas paradoxal ?

Je ne suis pas sûr d'être absolument content d'être mis en examen. Quoi que, l'avantage de la mise en examen est d'avoir accès au dossier contrairement au statut de suspect. Je suis très content de la situation parce que j'ai pu m'expliquer auprès de la police et auprès de la justice quant aux activités du site ZeTurf.com qui sont parfaitement transparentes. J'ai eu l'occasion de dissiper un voile soigneusement établi et entretenu par certains qui accusaient nos activités de fraude. Or, il n'y a aucune fraude dans l'activité de ZeTurf. En revanche, il y a une différence d'appréciation entre la loi française et la loi européenne que les tribunaux trancheront. Bref, tout ça m'a permis de faire le point avec la police et la justice française sur la nature de ces activités.

 

Que risquez-vous au regard des poursuites françaises ? Quelles seraient les conséquences pour votre activité ?

Le chef de mise en examen étant l'organisation de paris illicites sur les courses de chevaux en bande organisée (parce qu'il semble que je sois une bande organisée à moi tout seul !), je risque 7 ans de réclusion. L'amende aurait été de 40.000 euros, je me demande si elle n'a pas été portée à 100.000 euros par l'évolution récente de la loi. Ces poursuites n'auront aucune conséquence sur l'activité de l'entreprise. Aujourd'hui l'activité fonctionne, le site aussi, il tourne très bien sans moi ! J'ai actuellement un métier de développement. Il consiste à aller ouvrir de nouveaux marchés sur de nouvelles courses, dans de nouveaux pays et vers de nouvelles clientèles. Si je ne suis pas là, ça n'arrêtera pas le fonctionnement de la machine.

 

 
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Vous avez déposé une plainte auprès des institutions européennes. Pourquoi ? Qu'en espérez-vous ?

Une plainte a été déposée en août 2005 devant la Commission européenne pour non respect des articles 49 et 50 du Traité de Rome. Les restrictions des activités de service sur le jeu opérées par la France, sont d'après moi en contradiction avec le principe de libre prestation de service institué par le Traité. Cette plainte a déjà conduit la Commission européenne à envoyer une lettre aux autorités françaises en octobre 2006 leur demandant de s'expliquer sur ce point. Ce sujet devrait être à l'agenda de la réunion de la Commission le 27 juin 2007. Nous espérons que la Commission de Bruxelles mette en demeure la France de modifier sa législation sur les jeux afin de permettre à des acteurs étrangers européens d'avoir accès à ce marché.

 


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