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Si elle a un impact indéniable sur les investissements publicitaires sur Internet, la crise n'explique pas tout. Les réorganisations internes ou concentration du marché sont à l'origine de budgets moins importants.

 

"Si en octobre la Distribution persiste à réduire ou différer ses investissements, ce sera mauvais signe"

Premier secteur en matière d'investissements publicitaires sur la Toile, les budgets des télécommunications n'enregistrent que 5 % de croissance en septembre 2008 en année glissante, avec 42,6 millions d'euros bruts. On est très loin des 60 % de hausse enregistrés les mois précédents. Le coup de frein est colossal, mais Internet s'en sort bien face à la télévision (- 12 %) et la presse (- 3 %). "Il faut dire également que le secteur compte peu d'acteurs et même de moins en moins, souligne Eric Trousset. Ainsi Neuf Cegetel réduit sa communication au profit de SFR. Le rapprochement des deux acteurs leur permettra de réduire les coûts et les budgets."

 

La distribution est aussi l'un des secteurs les plus importants à présenter un net recul avec seulement 22 millions d'euros bruts investis sur la Toile en septembre, soit une baisse de 20,6 % par rapport aux budgets de septembre 2007. "Les enseignes traditionnelles telles que Darty, Intermarché, Leclerc, Fnac présentent de fortes baisses. Quant aux vépécistes, ils semblent subir davantage la remise en cause de leur modèle économique." Malgré un mois très noir pour ce secteur, Eric Trousset ne s'attend pas à ce que les budgets baissent d'ici la fin de l'année, au contraire. En effet la concurrence est trop rude et devrait être encore renforcée par la loi de modernisation de l'économie début 2009. Les acteurs de la dictribution n'ont pas d'autre choix que celui de communiquer.

 

S'il ne faut pas s'arrêter aux chiffres de septembre pour juger de l'ampleur de la crise, le mois d'octobre sera un indicateur plus fiable. "C'est un mois important pour les promotions, plus que septembre. Si le secteur de la distribution persiste à réduire ou différer ses investissements, ce sera mauvais signe."

 
Les investissements publicitaires sur Internet secteur par secteur
 
  Secteur
Septembre 2007
(M€ bruts)
Septembre 2008
(M€ bruts)
Evolution
(en %)
 
  Total
276,6
309,0
11,7 %
 
  Télécommunications
40,6
42,6
5,0 %
 
  Banque-Assurance
32,1
34,7
8,1 %
 
  Automobile, transport
24,6
28,0
13,9 %
 
  Voyage-Tourisme
22,9
26,0
13,5 %
 
  Services
21,4
25,9
21,2 %
 
  Hygiène beauté
13,0
25,0
92,8 %
 
  Distribution
27,6
22,0
-20,6 %
 
  Publicités diverses
9,3
20,4
119,8 %
 
  Culture et loisirs
15,9
19,7
24,2 %
 
  Information, media
6,7
10,2
51,7 %
 
  Informatique, bureautique
9,2
9,6
3,8 %
 
  Edition
13,4
8,8
-34,4 %
 
  Habillement, accessoires, textile
5,9
6,1
2,7 %
 
  Alimentation
6,6
5,6
-15,1 %
 
  Audiovisuel, photo, cinéma
1,9
4,0
113,6 %
 
  Energie
7,3
3,8
-47,2 %
 
  Santé
1,8
3,4
91,7 %
 
  Industrie
0,6
2,6
319,2 %
 
  Boissons
3,3
1,8
-47,3 %
 
  Corporate
0,8
1,6
90,2 %
 
  Appareils ménagers
2,4
1,5
-36,2 %
 
  Entretien
2,4
1,2
-49,0 %
 
  Enseignement, formation
0,9
1,1
32,6 %
 
  Immobilier
4,5
0,9
-79,2 %
 
  Publicité financière
0,3
0,9
229,5 %
 
  BTP
0,2
0,7
329,0 %
 
  Ameublement, décoration
1,0
0,2
-82,3 %
 
 

Source : TNS Media Intelligence / Octobre 2008

Univers constant 2008 versus 2007.

Internet hors Prisma, Le Point Multimédia, Groupe Marie Claire, Ad Majorem, KDP Groupe, Blue Media, Voyages-sncf.com, Car&Boat Media et 01 Régie.

 



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