LE NET 
 
Marc Mayor
Directeur Général
MySpace France
Marc Mayor
"Développer MySpace en France est excitant, c'est un phénomène unique"
Création d'une régie publicitaire, promotion du site, plan de recrutement, objectifs... Le directeur général de MySpace France confie au Journal du Net sa première interview.
(11/12/2006)
 
Lancement discret pour MySpace en France, sans grande campagne de publicité. Nommé depuis "plusieurs semaines", Marc Mayor arrive à la tête de de la filiale française trois mois après la création en août du site fr.myspace.com. Les internautes français seraient déjà plus d'un million à consulter le portail, pour 30 millions de pages vues en octobre.

JDN.
Comment êtes-vous devenu directeur général de MySpace France ?

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Dossier Web 2.0
  Le site
fr.myspace.com
Marc Mayor. Le CEO de MySpace, Chris DeWolfe, est aussi son fondateur. C'est un entrepreneur, il recherchait un profil du même type. Quelqu'un capable d'imagination et de créativité pour que MySpace France soit dynamique. Cela me correspondait puisque j'ai créé le portail financier BFinance en 2000. En outre, je connaissais déjà plusieurs personnes des équipes américaines et londoniennes, où MySpace a installé son siège européen. Développer MySpace en France est excitant, c'est un phénomène unique !

Quel sera votre rôle ?
Le site français de MySpace existe déjà depuis plusieurs mois et compte 1 million d'utilisateurs uniques français. L'idée n'est pas de tirer le portail français dans un sens ou dans un autre, mais d'accompagner son développement en répondant aux attentes de ses utilisateurs puisque ce sont eux qui créent le contenu. Nous sommes encore une toute petite équipe.Nous ne nous précipitons pas. MySpace a attendu d'avoir 6 millions d'utilisateurs avant de monter une équipe en Europe. Nous prévoyons seulement d'engager une quinzaine de personnes dans les mois à venir, et nous verrons ensuite.

Comment allez-vous procéder pour développer le site ?
Essentiellement par le biais d'animations événementielles sur MySpace France, en particulier avec des fournisseurs de contenus, et l'ajout de nouveaux services. Par exemple, en octobre, l'album du groupe Pleymo était disponible sur notre site en streaming avant sa sortie officielle. Nous ne comptons pas faire de partenariats avec des sites d'audience. Le nombre d'abonnés français croît déjà de 20 % tous les mois. Pour le moment, nous créons une régie publicitaire en interne qui devrait être opérationnelle mi-janvier. A nous d'entretenir des relations avec les annonceurs pour promouvoir le produit totalement novateur qu'est MySpace. Notre stratégie publicitaire comprend deux axes : la possibilité pour des annonceurs de créer des sites viraux et de fédérer des communautés autour de leurs marques et de leurs produits. Et une capacité de ciblage publicitaire sur des formats classiques en fonction des attraits culturels de nos utilisateurs. Sans compter les liens sponsorisés qui sont commercialisés par Google dans le cadre d'un accord mondial.

Quels sont vos objectifs ?
Nous n'en n'avons pas fixé, c'est impossible. Personne n'aurait pu prédire le succès de MySpace en Europe il y a encore six mois. Pourtant, le site anglais compte déjà 6 millions d'utilisateurs.

S'adapter au pays où l'on est présent"

Quelle liberté avez-vous vis-à-vis de la maison mère pour le déploiement du site en France ?
On trouve une réponse à cette question dans ma nomination. Je suis un entrepreneur, et c'est pour cela que j'ai été choisi. Un proverbe dit qu'il faut faire comme les romains quand on est à Rome. C'est la politique de MySpace à l'étranger : s'adapter au pays l'on est présent.

Le site américain teste Snocap, un système permettant aux membres de vendre leur musique depuis le site. Son lancement est-il prévu, et si oui quand pourrait-on le voir arriver en France ?
Les tests fonctionnent très bien. Il concerne déjà 100.000 groupes aux Etats-Unis. Nous en avons 68.000 en France, il y a donc sûrement un potentiel, mais aucune date n'a encore été arrêtée.

Le nom de domaine MySpace.fr est cybersquatté, comptez-vous le récupérer ?
Ce n'est pas une priorité. Le site principal Myspace.com redirige vers les versions locales. Le site a toujours fonctionné comme ça, et cela va continuer. Nous récupèrerons le .fr un jour ou l'autre, mais nous ne sommes pas pressés.

Après cette nomination, allez-vous continuer de présider le club de football de l'Entente SSG, évoluant en National ?
J'en suis le président depuis plus de deux ans, et il n'y a pas de raison que je me retire. Le club se développe, nous agrandissons le stade et nous montons actuellement un tour de table pour apporter des financements. Je vais donc continuer à le superviser, mais bien entendu, je ne serais plus opérationnel.

 
 
Propos recueillis par Frantz GRENIER, JDN

PARCOURS
 
 
Marc Mayor, 38 ans, diplômé de Berkeley et de l'Insead

En 1999, il quitte Bertelsmann où il était en charge de "Place du livre", une librairie online et offline pour créer BFinance, une place de marché financière interentreprises, devenu aujourd'hui un cabinet de conseil en opérations financières.

Depuis un peu plus de deux ans, il est président du club l'Entente SSG, ex Entente Sannois Saint-Gratien qui évolue en National, équivalent de la troisième division.

   
 
 
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