JDN.
Comment le
portail Tourisme.fr
a-t-il évolué depuis sa création ?
Claude Michel.
Il a relativement peu bougé jusqu'en 2000, année
au cours de laquelle nous avons procédé
à une refonte avec notre prestataire Internet
Novacom. Le portail propose aujourd'hui des rubriques
d'information culturelle et des recherches par cartes
ou thématiques. Nous proposons également
des itinéraires pré-sélectionnés
pour les touristes. Nous mettons en avant des séjours
insolites, des coups de coeur, des idées week-end
et un espace "découvrez le terroir",
qui mêle le patrimoine avec la gastronomie. Nous
avons en parllèle des partenariats avec des acteurs
comme Mappy, AccorHotels.com ou Voyage-SNCF.com. Nous
abritons également des sites thématiques
comme Villes-de-terroir.com ou Bon-week-end-en-villes.com.
Quelle
est l'audience du portail ?
Nous
avons réalisé 900 000 visites au
mois de mars. Sur l'année 2002, nous estimons
avoir fait six millions de visiteurs [Ndlr :
Tourisme.fr prend en compte les données d'audience
de son hébergeur]. Au printemps 2002, Nielsen//NetRatings
nous classait comme le neuvième site "tourisme",
toutes catégories confondues. 70 % de nos
visiteurs sont français. Les autres proviennent
de l'étranger.
Jusqu'ou pourriez-vous pousser le processus de réservation
en ligne ?
Dans la rubrique "préparez
votre voyage" de Tourisme.fr, nous avons mis un
lien avec ResinFrance.com, le service Internet de réservation
du tourisme en France. Il propose six types de réservations
: hébergements locatifs, villages de vacances, hôtels,
hébergements de plein air, séjours à thème et
les séjours pour les enfants ou les jeunes. C'est un
service édité par La Maison de la France,
la direction officielle du tourisme en France qui exploite
parallèlement FranceGuide.com.
Quels seront les prochains
développements ?
Nous pensons ouvrir une nouvelle version
du portail en 2004. A partir de ce nouveau portail,
nous effectuerons un important travail de fédération
d'informations en provenance des offices de tourismes.
C'est un service stratégique pour la fédération,
qui nous permettra d'accroître notre notoriété
de manière significative. Mais, le budget de
la fédération est limité. 15 %
de nos fonds viennent de l'Etat, le reste de nos adhérents.
Pour nos services Internet et Intranet, nous
avons un budget de fonctionnement de d'environ 75 224
euros.
Quels
dispositifs avez-vous mis en place pour gérer
le portail ?
Nous disposons d'un webmaster qui travaille
pour la Fnotsi. L'une des principales innovations de
la V3 devrait concerner la participation plus directe
des offices de tourisme sur l'alimentation du portail.
En 1995, nous étions partis d'une base de données
informatique énorme, qui permettait l'édition
d'un annuaire papier. Cette base a ensuite été
déclinée sur Minitel puis sur CD-Rom.
A quoi sert l'outil Extranet
de la Fnotsi ?
Nous l'avons ouvert en 1997. On peut
découvrir sa page d'accueil sur l'URL Fnotsi.net.
C'est un centre de ressources et de documentation pour
nos membres. Ils y trouvent des informations sur la
réglementation, les conventions collectives,
la fiscalité, la démarches qualité
et une bourse de l'emploi. L'Extranet enregistre 5 000
visites par mois. Pratiquement un tiers des offices
de tourisme l'utilisent régulièrement.
Avec le développement
de l'e-tourisme, quel est le taux de connexion Internet
des offices de tourisme en France ?
2 700 offices disposent d'un accès
Internet. En ce qui concerne la création des
sites Internet, je dirais que la moitié des offices
de tourisme dispose d'un site Internet, même s'ils
ne sont pas toujours très évolués.
En 2000, nous recensions 1 800 sites. La Fnotsi
fait des efforts de sensibilisation dans le domaine
des NTIC depuis 1995.
L'usage de l'e-mail est-il
devenu fréquent pour ses professionnels du tourisme ?
Nous estimons que les offices de tourisme
ont reçu deux millions d'e-mails en 2002. Ce
n'est pas négligeable, même si c'est peu
par rapport aux 40 millions d'appels téléphoniques.
Nous réfléchissons sur d'autres services
téléphoniques mais sur les mobiles cette
fois-ci.
Quels sont les impacts de
l'actualité internationale
sur le secteur du e-tourisme ?
Outre le conflit en Irak, il y a la pneunomie
atypique en Asie. Du coup, il est clair que les touristes
français vont éviter les grands voyages
et se rabattre sur des destinations européennes,
voire rester en France. Pour l'instant, nous ne ressentons
pas les effets d'un boycott lié aux tensions
qui existent entre la France et les Etats-Unis. Mais
il est vrai que les Américains ont un pouvoir
d'achat à ne pas négliger.
Avez-vous des modèles
européens dans le domaine de l'e-tourisme ?
Généralement, les pays
qui ont une culture clients-touristes comme l'Autriche
ou l'Irlande font des efforts remarquables dans ce domaine.
Quel est votre site touristique
favori ?
Routard.com.
Quel est votre service de
voyage en ligne favori ?
Le site de Nouvelles Frontières
est bien fait. Honnêtement, je commande peu de
billets en ligne mais je vais chercher souvent des informations
dessus.
Qu'aimez-vous
sur Internet ?
La capacité de trouver l'information
qu'on cherche. J'ai rarement été déçu,
même lorsque je cherchais des choses extrêmement
pointues.
Qu'est-ce
qui vous irrite sur Internet ?
Avant, j'aurais dit la lenteur des connexions.
Nous avons désormais une connexion haut débit !
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