JDNet. Quelles sont les nouveautés de la rentrée pour les offres Wanadoo ?
Yves Parfait. Nous lançons à partir d'aujourd'hui des offres de bienvenue pour les nouveaux "wanadiens". Cela est valable pour les forfaits 10h, 20h et 30h. Nous leur offrons 20 heures gratuites en plus. Nous allons également mettre l'accent sur le haut débit avec notre produit ADSL qu'on continue à promouvoir. Nous pensons qu'aujourd'hui, il n'existe pas une seule offre. Il y a plusieurs Internet(s) pour chaque type d'internautes. L'essentiel est de disposer d'une offre aussi bien pour les budgets modestes (le prix plancher est à 38 francs par mois) que pour les gros consommateurs adeptes de l''Internet haut débit illimité.

Pensez-vous que l'ADSL sera accessible à terme dans les endroits les plus isolés de France ?
Avec les contraintes de la technologie, 60 à 70% de la population sera bientôt couverte. Cela reste encore une faible diffusion. Il y a ainsi des endroits reculés où il est impossible d'amener l'ADSL. Mais quand nous regardons les progrès technologiques réalisés sur les modems en cinq ans, nous sommes très optimistes. Personne n'imaginait que l'on pourrait, sur une ligne téléphonique, transporter deux mégabits par seconde il y a cinq ans. Et nul ne sait ce que nous réserve l'avenir.

Le prix de votre offre d'accès Internet haut-débit va-t-il varier pour la rentrée  ?
Non. Nous continuons à proposer notre pack Wanadoo ADSL à 298 francs. La rentrée va être pour nous l'occasion de "booster" un peu cette offre haut-débit en faisant la promotion dans tous nos réseaux ainsi que dans les autres points de vente, en grande distribution par exemple. Nous misons beaucoup sur notre offre ADSL parce que c'est un très bon produit. Nous avons d'ailleurs développé avant l'été la garantie Wanadoo, qui reprend en six points nos objectifs de qualité et de moyens pour rassurer nos clients. Nous nous rendons compte que les internautes ont besoin de quelqu'un qui leur inspire confiance.

Est-ce que cette garantie est suivie de remboursements en cas de non-respect des engagements ?
Non, nous avons des politiques commerciales au cas par cas. Mais nous nous sommes aperçus que ce qui comptait, ce n'était pas de s'engager pour 99,99% de disponibilité parce que pour le client, ça ne signifie pas grand chose. Donc, il valait beaucoup mieux prendre des engagements de moyens. Nous mettons surtout en avant les investissements et les moyens mis en œuvre pour le satisfaire.

Comment voyez-vous évoluer la concurrence sur l'Internet haut-débit ?
Il y a des concurrents et c'est très bien parce que cela aide à développer le marché. Il y a ainsi beaucoup de produits qui se situent dans les mêmes eaux que nous. Nous sommes tous sur des gammes de prix équivalents et cela permet de proposer les services à leur coût réel, sans ventes à perte pour nous ni surpaiement pour l'abonné. Cette valeur de l'accès Internet est d'ailleurs en train d'être reconnue. C'est important. Les gens sont prêts à payer pour cela.

La guerre des prix annoncée sur l'ADSL aura-t-elle lieu ?
Je ne pense pas, je crois que le secteur sera raisonnable. De toute façon, il y a des prix psychologiques : 100 francs, 200 francs, 300 francs... Nous avons vendu notre produit sous la barre des 300 francs parce que nous savions que cela allait avoir du succès. Au-dessus, la vente aurait été beaucoup difficile. Quant à passer en dessous de 200 francs cela paraît trés prématuré, voire impossible à terme... Certes, notre offre serait encore plus populaire, mais aujourd'hui, économiquement, ce n'est pas viable. A 300 francs, c'est la marge de production positive, pas en dessous.

Et Wanadoo Câble, comment se développe-t-il ?
Dans toutes les villes où France Télécom est opérateur câble, nous sommes présents. C'est par exemple le cas à Dunkerque, Lille, Bordeaux et Marseille. Cela vient complêter les offres haut débit en ADSL. Aujourd'hui, nous avons 40.000 abonnés Internet par le câble, et près de 170.000 par l'ADSL. Mais il n'y a pas d'opposition entre les deux solutions, il s'agit de deux services différents. D'un point de vue marketing, l'Internet par le câble est généralement proposé au public qui a déjà la télévision par le câble. Mais si une personne veut vraiment une connexion dédiée de bout en bout, l'ADSL me semble la meilleure solution.

Vous développez depuis peu une offre combinant ordinateur et accès Internet, à l'image de la filiale d'Avenir Telecom, Net-Up? De quoi s'agit-il exactement ?
Nous testons cette nouvelle formule avec notre filiale de vente en ligne Marcopoly. Il s'agit d'un abonnement à 278 francs par mois avec un ordinateur et 10 heures de connexion par mois pendant trois ans. La première année, nous offrons un an d'accès Internet. Ce pack est vendu en ligne sur le site Marcopoly mais également dans certaines agences France Telecom. Mais nous avançons prudemment, l'objectif est simplement de voir si le marché existe bien et surtout de savoir si les gens souscriront à Internet par ce biais. Nous ne voulons pas que ce soit une formule de location ou de leasing d'ordinateurs sans connexion. Ensuite, si la greffe prend, nous développerons plus largement l'offre. Mais nous avançons vraiment à pas feutrés sur ce segment.

Personnellement, que préférez-vous sur Internet ?
Ce que je trouve prodigieux, ce sont les pages personnelles. J'ai même parfois l'impression qu'Internet est une solution quasiment miraculeuse et qui répond parfaitement à la volonté de certains de développer des univers tout à fait particuliers.

A contrario, que détestez-vous sur Internet ?
L'hyper-médiatisation et le sentiment que cela va tout changer, tout révolutionner.

Avez-vous un site préféré ?
J'adore me balader sur des sites traitant des cartes postales d'autrefois.