INTERVIEW
 
PDG
Internence.com
Jean-Luc Synave
"Titre"


Lille

Prix de l'E-biz

Internence.com, Grand Prix "e-Bizz" des Trophées de la nouvelle économie à Lille, est un prestataire Internet et Intranet solide, qui a déjà fait ses preuves de nombreuses fois, notamment avec son client fétiche Castorama. Depuis le lancement de ses activités Internet, elle cumule plus de 170 références (dont Air Tahiti, Camaïeu, Larousse, Primagaz, etc.). En 2000, Internence.com a réalisé un chiffre d'affaires de 30 millions de francs (12 millions l'année précédente). L'agence dispose de trois bureaux (Lille, Paris, Lyon) et d'un effectif d'une centaine de personnes. De nouveaux projets lui ont été confiés comme le développement de stratégie Internet du Coq Sportif et la réalisation du site grand public de Point S (spécialiste du pneu). Deux exemples qui illustrent ses points forts : ses compétences dans le domaine de la distribution et de l'industrie.

10 janvier 2001
 
          

JDNet. Quelle sont été les grandes étapes d'Internence.com ?
Jean-Luc Synave. En 1991, nous développions de programmes de formation personnalisée pour les grandes entreprises, sous l'enseigne Rémanence. Cela nous a amenés au multimédia offline dans un premier temps. Entre 1996 et 1997, nous avons vu pris le virage de l'Internet et adopté la nouvelle dénomination Internence.com. En 1999, nous avons ouvert notre bureau à Paris. L'essentiel de nos comptes sont nationaux.

Vous avez des références assez hétéroclytes : Castorama, Valéo, Primagaz, Nintendo, etc. Trouvez-vous des tendances dans les secteurs que vous couvrez ?

Nous couvrons aussi bien le BtoC que le BtoB avec des approches naturellement différentes. En terme de secteurs, nous sommes plus présents dans le monde de la distribution et le monde industriel.

Quel est votre plus gros client ?
C'est Castorama (groupe Kingfisher), un client historique. Cela fait la troisième fois que nous collaborons ensemble. Avec ce client, nous avons remporté un Clic d'or (meilleur site grand public en 1999) et un Dauphin d'or (dans la catégorie marketing produits/clients au Festival Comunica 2000).

Comment se comportent vos nouveaux clients?
Ont-ils un schéma en tête pour leurs développements Internet ?

Il y a un deux ans, il n'y avait pas de responsable Internet dans les sociétés. Aujourd'hui, des départements "e-commerce" sont mis en place. C'est très bien. A défaut d'une stratégie Internet, ils ont au moins des définitions d'objectifs et de moyens. Internence.com apporte une dimension de conseils avec une approche plus pragmatique et opérationnelle des choses. On évite le rôle d'exécution pure.

Quelle organisation avez-vous adoptée en interne pour suivre les projets ?
Nous travaillons sur des projets Internet, Intranet ou des modules. Lorsqu'il s'agit d'un dossier important, on a recours aux pôles marketing (stratégie, définition des plans, etc.) et technologies. Il y a toujours l'un de ces deux services qui prend les commandes pour le suivi du dossier. Côté marketing, c'est la partie stratégie pure en amont, définition des plans de diffusion, etc. Côté technologies, on a un pôle design-intégration HTML. Nous avons également un pôle plus technique de recherche et développement. Reste une grande partie : le pôle direction clientèle, qui joue le rôle de passerelle transversale.

Internence.com, agence indépendante, c'est une signature?
C'est important pour nos clients qui y sont sensibles. Lors de revente ou d'intégration d'agences dans des groupes plus importants, la définition d'une nouvelle stratégie risque de déstabiliser le client. Parallèlement, je crois que c'est une position qui plaît aux salariés d'Internence.com, car nous avons un turn over très faible, de l'ordre de 5%.

Vous avez été approché pour un éventuel rachat ?
J'ai eu droit à tout ! Des web agencies nationales aux sociétés étrangères. Ce n'est pas notre objectif actuellement. Nous assurons notre propre développement et notre financement.

Justement, d'un point de vue financement, comment faîtes-vous ?
Nous avons nos partenaires banquiers au sens classique : Scalbert Dupont (réseau CIC), le plus important, et le Crédit Lyonnais.

Pensez-vous à vous introduire en Bourse ?
Chaque chose en son temps...

Voulez-vous vous engager dans une politique de croissance externe ?
En l'état actuel, ça paraîtrait déraisonnable. Nous préférons accroître la structure en embauchant directement du personnel supplémentaire. Même si les prix d'acquisition ont baissé, je préfère acquérir les compétences en interne.

Avez-vous des ambitions internationales ?
Non. Mais nous voulons suivre nos clients à l'international.

Faîtes-vous appels à des sous-traitants ?
Nous préférons tout faire en interne. Tous les travaux sont ainsi faits sous notre responsabilité et cela nous permet d'être plus réactifs. A moins que le client n'ait des liens avec une SSII.

Vous avez ouvert des bureaux à Paris et à Lyon. L'objectif est de prospecter plus large?
Oui, mais nous voulons également nous rapprocher de nos clients. C'est une démarche assez logique.

Quelle est votre première résolution professionnelle pour 2001 ?
Clients, clients, clients !
 
Propos recueillis par Philippe Guerrier

PARCOURS
 

Jean-Luc Synave, 40 ans, est diplômé de l'Edhec. De 1985 à 1990, il occupe des fonctions de contrôleur de gestion dans le groupe Redoute Catalogue et Dixon. Puis, il prend en charge la direction financière de PME avant de monter Rémanence, qui deviendra Internence.com. Il est professeur associé à Lille II, où il a créé une maîtrise et un DESS dédié au commerce électronique. Il a monté Kalimédia, un club autour des nouvelles technologies pour la région Nord-Pas de Calais.


   
 
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