JDNet.
Quelle sont été les grandes étapes d'Internence.com
?
Jean-Luc
Synave. En 1991, nous développions de programmes
de formation personnalisée pour les grandes entreprises,
sous l'enseigne Rémanence. Cela nous a amenés
au multimédia offline dans un premier temps. Entre
1996 et 1997, nous avons vu pris le virage de l'Internet et
adopté la nouvelle dénomination Internence.com.
En 1999, nous avons ouvert notre bureau à Paris. L'essentiel
de nos comptes sont nationaux.
Vous
avez des références assez hétéroclytes
: Castorama, Valéo, Primagaz, Nintendo, etc. Trouvez-vous
des tendances dans les secteurs que vous couvrez ?
Nous
couvrons aussi bien le BtoC que le BtoB avec des approches
naturellement différentes. En terme de secteurs, nous
sommes plus présents dans le monde de la distribution
et le monde industriel.
Quel
est votre plus gros client ?
C'est Castorama (groupe Kingfisher), un client historique.
Cela fait la troisième fois que nous collaborons ensemble.
Avec ce client, nous avons remporté un Clic d'or (meilleur
site grand public en 1999) et un Dauphin d'or (dans la catégorie
marketing produits/clients au Festival Comunica 2000).
Comment
se comportent vos nouveaux clients?
Ont-ils un schéma en tête pour leurs développements
Internet ?
Il y a un deux ans, il n'y avait pas de responsable Internet
dans les sociétés. Aujourd'hui, des départements
"e-commerce" sont mis en place. C'est très
bien. A défaut d'une stratégie Internet, ils
ont au moins des définitions d'objectifs et de moyens.
Internence.com apporte une dimension de conseils avec une
approche plus pragmatique et opérationnelle des choses.
On évite le rôle d'exécution pure.
Quelle
organisation avez-vous adoptée en interne pour suivre
les projets ?
Nous travaillons sur des projets Internet, Intranet ou des
modules. Lorsqu'il s'agit d'un dossier important, on a recours
aux pôles marketing (stratégie, définition
des plans, etc.) et technologies. Il y a toujours l'un de
ces deux services qui prend les commandes pour le suivi du
dossier. Côté marketing, c'est la partie stratégie
pure en amont, définition des plans de diffusion, etc.
Côté technologies, on a un pôle design-intégration
HTML. Nous avons également un pôle plus technique
de recherche et développement. Reste une grande partie
: le pôle direction clientèle, qui joue le rôle
de passerelle transversale.
Internence.com,
agence indépendante, c'est
une signature?
C'est important pour nos clients qui y sont sensibles. Lors
de revente ou d'intégration d'agences dans des groupes
plus importants, la définition d'une nouvelle stratégie
risque de déstabiliser le client. Parallèlement,
je crois que c'est une position qui plaît aux salariés
d'Internence.com, car nous avons un turn over très
faible, de l'ordre de 5%.
Vous
avez été approché pour un éventuel
rachat ?
J'ai eu droit à tout ! Des web agencies nationales
aux sociétés étrangères. Ce n'est
pas notre objectif actuellement. Nous assurons notre propre
développement et notre financement.
Justement,
d'un point de vue financement, comment faîtes-vous ?
Nous avons nos partenaires banquiers au sens classique : Scalbert
Dupont (réseau CIC), le plus important, et le Crédit
Lyonnais.
Pensez-vous
à vous introduire en Bourse ?
Chaque chose en son temps...
Voulez-vous
vous engager dans une politique de croissance externe ?
En l'état actuel, ça paraîtrait déraisonnable.
Nous préférons accroître la structure
en embauchant directement du personnel supplémentaire.
Même si les prix d'acquisition ont baissé, je
préfère acquérir les compétences
en interne.
Avez-vous
des ambitions internationales ?
Non. Mais nous voulons suivre nos clients à l'international.
Faîtes-vous
appels à des sous-traitants ?
Nous préférons tout faire en interne. Tous les
travaux sont ainsi faits sous notre responsabilité
et cela nous permet d'être plus réactifs. A moins
que le client n'ait des liens avec une SSII.
Vous
avez ouvert des bureaux à Paris et à Lyon. L'objectif
est de prospecter plus large?
Oui, mais nous voulons également nous rapprocher de
nos clients. C'est une démarche assez logique.
Quelle
est votre première résolution professionnelle
pour 2001 ?
Clients, clients, clients !
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