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Co-Fondatrice
Naoweb.com |
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Aziza
Wahdane
"Titre"
Naoweb.com
est un exemple de réussite en matière d'information
locale. Le site, qui a pour origine l'ancien nom breton de Nantes
(Naoned), est divisé en quatre partie : "guide",
"actu", "mag" et "forum". Faisant
fi d'un quelconque intérêt commercial, Naoweb se
veut une vitrine des initiatives culturelles régionales.
Le site d'information, exploité par une équipe
de concepteurs de sites Internet, veut d'abord informer "par
passion" selon Aziza Wahdane (centre de la photo) et ce,
à l'heure où les réseaux de city guides
tentent d'imposer leur marque. 02
mars 2001 |
JDNet.
Comment est né Naoweb.com ?
Aziza Wahdane.
Nous étions vraiment déçus
de ne pas trouver d'informations à la hauteur de l'effervescence
culturelle de Nantes. Naoweb.com a été mis en
ligne en décembre 1999. Il a été lancé
par quatre personnes aux compétences différentes,
ce qui fait la richesse du site. Le site contient plus de
3.000 pages. Il est réactualisé au quotidien.
Deux personnes y travaillent à plein temps. La société
éditrice de Naoweb.com s'appelle CNSX. Nous réalisons
des sites Internet. C'est notre activité principale.
Pourquoi
ne traitez-vous que de l'information culturelle ?
C'est un choix que nous avons pris dès le départ.
Nous nous sommes aperçus qu'il existait beaucoup d'initiatives
associatives qui n'avaient pas de vitrines sur le Net. Nous
avons tissé un réseau de partenariats à
travers le département de Loire-Atlantique avec toutes
les structures culturelles. Nous ne voulons pas nous engager
sur le terrain politique.
Vous avez
un statut de journaliste ?
Non,
mais une autre fondatrice et moi sommes issues de la presse
traditionnelle régionale. Nous avons déjà
des réflexes journalistiques pour le traitement de
l'information.
Quelle
est l'audience actuelle de Naoweb.com ?
Nous
avons en moyenne 3.000 visites par jour. Le temps de consultation
tourne autour de dix minutes. Nous n'avons pas de coeur de
cible spécifique. Nous voulons attirer tous ceux qui
sont intéressés par la vie culturelle et associative.
Tirez-vous
des revenus de Naoweb.com ?
Non.
Dès le départ, nous ne voulions pas passer de
la publicité. Nous venons tout juste d'intégrer
une régie mais ça ne rapporte rien. Naoweb.com
est d'abord un esprit de travail, un reflet d'une passion.
Si nous avions un objectif commercial, je pense que nous ne
travaillerions pas avec la même ferveur. Le
budget mensuel de fonctionnement de Naoweb tourne autour de
30.000 francs. A côté du rédactionnel,
il faut compter d'autres dépenses comme l'hébergement.
Pour qui
travaillez-vous en tant que prestataire Internet ?
On
a travaillé pour des sites destinés au Conseil
régional des Pays de la Loire, à la Maison de
la Culture régionale et l'orchestre nationale des Pays
de la Loire. Nous avons également monté le Festival
des
Rendez-Vous de l'Erdre.
Avez-vous
essayé d'étendre le concept de Naoweb.com au-delà
du département ?
Non.
Le problème des
réseaux, c'est le manque de personnalité. Ce
n'est pas notre problème avec Naoweb qui reste nanto-nantais.
Nantes est
une ville carrefour pour les réseaux de city guides.
Est-il difficile de vivre à côté de MaVille.com
(Ouest France) ou Vivalaville.com (Le Télégramme)
?
Ces
réseaux jouissent de l'image des titres régionaux
de presse et peuvent s'appuyer dessus. Le problème
est que les sites des différentes villes sont tous
les mêmes. Nous n'avons pas essayé d'entrer en
contact avec eux car ils nous considèrent comme des
concurrents. Toutefois, je reconnais que les pages culturelles
de Ouest-France sont bien faites. Mais les city guides mettent
trop d'informations en pages d'accueil, ce sont de grosses
machines. Lorsqu'ils sont arrivés à Nantes,
ils ont voulu nous déboulonner avec leurs gros moyens.
Le résultat est
décevant. Avec Naoweb.com, on ne joue pas dans la même
cour.
Quels
sont vos projets pour 2001 ?
Développer
l'information, revoir l'agencement des parties et diffuser
de la vidéo en ligne.
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