ISF et PME

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L'avantage fiscal ne bénéficie qu'aux personnes redevables de l'ISF

Le redevable peut imputer sur le montant de son ISF 75 % des versements effectués au titre des souscriptions au capital de PME éligibles.

 

Les versements pris en compte sont ceux effectués entre la date limite de dépôt (en général le 15 juin) de la déclaration de l'année précédant celle de l'imposition et la date limite de dépôt de la déclaration de l'année d'imposition. Exemple : un contribuable souscrit le 15 novembre 2007, 90.000 € au capital d'une PME éligible en procédant à un premier versement de 50.000 € à la souscription et le solde de 40.000 €, le 1er décembre 2008. L'assiette de l'avantage fiscal est donc de 50.000 € au titre de l'ISF 2008 et de 40.000 € au titre de l'ISF 2009.

 

"L'octroi définitif de la réduction d'ISF est subordonné à la conservation des titres souscrits pendant 5 ans"

Lorsque le redevable souscrit au capital d'une société holding, le montant du versement retenu est proportionnel aux versements effectués par la holding aux souscriptions en numéraire au capital de sociétés éligibles. Ainsi, si dans le cadre d'une levée de fonds de 500.000 €, un redevable souscrit à concurrence de 100.000 € au capital d'une société holding, et que celle-ci en réinvestit 250.000 € au capital d'une PME opérationnelle, le montant pris en compte pour le calcul de l'avantage fiscal sera de 50.000 € (100.000 € x 50 %).

 

La réduction d'ISF est toutefois limitée à 75 % du montant du versement ainsi défini.

 

Enfin, l'octroi définitif de la réduction d'ISF est subordonné à la conservation des titres souscrits pendant 5 ans. En cas de cession des titres totale ou partielle (à l'exception toutefois d'une fusion), il sera procédé à une reprise totale ou partielle de l'avantage accordé.

 

Le cumul de la réduction d'ISF avec d'autres avantages fiscaux nécessite quelques arbitrages

Cette réduction d'ISF appellera probablement de la part des redevables quelques arbitrages lorsque ceux-ci souhaiteront la cumuler avec l'avantage fiscal consenti à ces mêmes investissements au titre de l'impôt sur le revenu. En effet, la réduction en matière d'ISF (réduction de 75 %) ne peut se cumuler avec celle en matière d'IR (réduction de 25 %).

 

Exemple : un contribuable souscrit à hauteur de 50.000 € au capital d'une PME et entend affecter sa souscription à hauteur de 30.000 € à la réduction d'ISF et 20.000 € à la réduction d'impôt sur le revenu. Il bénéficiera ainsi d'une réduction de 22.500 € (30.000 € x 75%) au titre de l'ISF et de 5.000 € (20.000 € x 25 %) au titre de l'IR.

 

Le bénéfice de la réduction d'ISF est subordonné au respect de l'encadrement communautaire des aides "de minimis"

La règlementation européenne fixe à 200.000 € le plafond des aides octroyées aux entreprises. Toutefois, le respect de cette règle s'appréciant au niveau de la société bénéficiaire des versements et non du redevable de l'ISF qui ne peut être soumis à cet encadrement puisqu'il s'agit d'une personne physique, ses modalités restent à définir et l'on attendra les commentaires de l'administration à ce sujet avec intérêt.

 

Ce nouveau dispositif ouvre un avantage fiscal très significatif aux contribuables redevables de l'ISF puisqu'il leur permet de se libérer de tout ou partie de leur dette d'impôt tout en augmentant leur patrimoine de valeurs mobilières. Pour les PME, c'est un moyen très persuasif d'attirer des business angels dans la consolidation de leurs fonds propres.

 

Ces dispositions s'appliquant aux versements réalisés à compter du 20 juin 2007, la réduction d'ISF s'appliquera pour la première fois à l'ISF 2008.

 


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