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Directeur
Délégué Internet pour France
5
Philippe Daguerre
Directeur Technique
France Télévisions
Interactive |
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Pierre
Mathieu
Les
sites de France Télévisions disposeront bientôt d'une plate-forme unique
Après la consolidation
des plates-formes Internet de France 2 et France 3, France Télévisions Interactive
(FTVI), groupement d'intérêt économique (GIE) en charge des
activités interactives de France Télévisions, se prépare à lancer un nouveau système
de gestion de contenu Web. Un chantier qui est l'occasion d'intégrer l'ensemble
des sites Web du groupe au sein d'un environnement unique, y compris ceux de France
5 - qui, jusqu'ici, faisaient l'objet d'un traitement à part.
Philippe Daguerre, directeur technique de FTVI, et Pierre Mathieu, directeur délégué
Internet de France 5 (au sein de FTVI), nous dévoilent les dessous de ce
chantier.
03
novembre 2003 |
La
DT de France Télévisions Interactive
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Nombre
d'employés
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15 personnes (en charge de la production) |
Outil
de gestion de contenu
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Développement
spécifique |
OS
|
Linux
(Red Hat) |
Bases
de données
|
Oracle |
Outil
de statistiques
|
WebTrends |
Hébergement
|
Jet Multimedia |
JDNet
Solutions. Pour l'heure, la plate-forme Web de France 2
et France 3 demeure différente de celle
de France 5 ?
Pierre
Mathieu.
Le site Web de France 5 a été créé
en 1996. Il s'appuie sur un serveur Windows NT et une
base de données Oracle. L'outil de gestion de
contenu que nous utilisons à fait l'objet d'un
développement maison (basé sur le serveur
d'applications ColdFusion) qui a donné lieu à
de nombreuses améliorations au fil des années.
Philippe
Daguerre. Les
projets Web de France 2 et France 3 ont été
lancés à la même époque.
Les modes de publication (basés sur l'éditeur
HTML Dreamweaver) étaient alors plutôt
artisanaux. La mutualisation des contenus Web et télétexte
a très vite vu le jour. Suite à la création
de FTVI en 2000, une solution de gestion de contenu
unique (propriétaire)
a été déployée pour les
deux chaînes. C'est le dispositif qui est en production
pour le moment. Concrètement, il s'agit d'un
outil de génération dynamique de pages
statiques. Cet environnement repose sur Windows côté
back office et sur Solaris (Unix) côté
front office. Le serveur d'applications est WebObjects
(Apple), et la base de données Oracle.
Adaptées aux contextes
de la nouvelle économie, ces solutions ont vécu.
France 5 a rejoint France Télévisions
Interactive début 2003. Cela nous conduit aujourd'hui
à préparer la mise en oeuvre d'une nouvelle
plate-forme de gestion de contenu (pour début
2004) dont la vocation est de porter l'ensemble des
sites Web de France Télévisions.
Quels
seront les contours de ce nouvel environnement ?
Philippe
Daguerre. Cette
application a été développée
de façon spécifique en
fonction de nos besoins métier.
Son socle s'articule autour du système d'exploitation
Open Source Linux de Red Hat. Elle a d'ailleurs
été bâtie à partir du produit
de CMS [NDLR ou serveur de gestion de contenu]
du même fournisseur.
Nous avons opté pour une technologie Open Source
pour des raisons d'économies. Mais également
parce que ce modèle nous permet de mieux maîtriser
nos développements. Et ceci à la différence
des applicatifs packagés - que l'on peut qualifier
de boîte noire. L'utilisation de ces outils est
risquée dans la mesure où le fournisseur
choisi peut faire faillite. Dans le passé, nous
avons du faire face à ce problème à
deux reprises.
Qu'en
est-il de son périmètre fonctionnel ?
Philippe
Daguerre.
Cette
plate-forme a pour vocation de centraliser l'ensemble
des contenus interactifs de France Télévisions :
Web, Télétext, WAP, Minitel, Audiotel,
etc. Les données (textes, images, etc.) sont
créées une fois pour toute en prenant
en compte les spécificités de ces différents
canaux de diffusion. Chaque serveur vient ensuite puiser
dans un référentiel commun les données
dont il a besoin. Un module particulier a été
mis au point pour traiter la vidéo et son adaptation
au contexte du Web.
Ce système couvre l'ensemble des sites Web du
groupe, y compris les sites régionaux de France
3 - qui l'exploitent d'ailleurs directement pour effectuer
leurs mises à jour. Les équipes de FTVI
s'y adossent pour créer de nouveaux sites (associés
à des programmes particuliers par exemple) ou
encore produire de nouveaux contenus, à partir
de ressources en provenance des chaînes. Au sein
de FTVI, une rédaction d'une vingtaine de journalistes
réalise des contenus interactifs propres à
nos supports (articles, etc.).
A
quand la migration ?
Pierre
Mathieu.
Elle devrait s'effectuer pour France 5 dans le courant
du second semestre 2004. Notez que le rapprochement
de nos deux environnements
a déjà commencé avec la mise en
place d'un point d'identification unique couvrant l'ensemble
des sites. En outre, le déploiement de certains
modules commence
à se généraliser. C'est le cas
par
exemple
de
l'outil de Quiz développé à l'origine
pour le site de France 5.
Quelle
est dès lors votre politique en matière
de sous-traitance ?
Philippe Daguerre.
La nouvelle plate-forme a été développée
par la société de services SQLI. Parallèlement,
un ingénieur a été nommé
chez nous en vue de disposer en
interne de la maîtrise technique
de l'applicatif. Cette démarche nous permettra
ensuite d'appréhender plus efficacement les évolutions
à venir, et éventuellement de faire appel
à d'autres prestataires. Les travaux seront sous-traités
en fonction de l'importance des chantiers à réaliser.
Nous poursuivons en outre notre collaboration avec Manreo,
dans le domaine de l'encodage des vidéos.
Jet Multimedia a été choisi
pour prendre en charge l'hébergement de nos serveurs,
à la fois pour la partie front office et back
office. Quant à la diffusion Vidéo, elle
a été confiée à Akamaï
[NDLR qui fournit un réseau de serveurs Web
distribués]. L'infrastructure
de cet acteur, d'ores et déjà exploitée
pour le site de France 5, est adaptée pour gérer
les pics d'audience. Chez nous, on observe souvent de
fortes montées en charge, notamment à
l'occasion de "live" portant sur une actualité
chaude - telle que la guerre en Irak.
Aux
côtés de cette refonte, quels sont vos
principaux axes de développement pour 2004 ?
Philippe
Daguerre.
Nous comptons d'abord améliorer
la mise en valeur de nos contenus vidéo (exclusifs
ou non), notamment en vue de mieux prendre en compte
les accès haut débit.
Nous préparons également le lancement
de nouveaux services payants. Ici, l'objectif sera de
mettre à disposition des internautes des contenus
privilégiés. Il pourra s'agir par exemple
de flux vidéo temps réel autour d'évènements
sportifs qui ne seraient pas disponibles sur nos antennes,
tels que le tournoi de Roland Garros, le Tour de France
de cyclisme ou encore les Jeux Olympiques.
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