Etant donné l'ambiance plutôt morose qui règne en ce début 2002 dans l'industrie du logiciel, la pré-annonce des bons résultats de SAP ne pouvait que surprendre. Et être interprétée comme le signe d'un début de reprise de la dépense informatique. D'autant que dans le sillage de SAP, des représentants d'Oracle ont assuré devant des analystes observer une inflexion positive de la demande. Pour le moment toutefois, à défaut d'une vue détaillée des résultats des intéressés, il semble difficile de savoir si cet optimisme s'appuie sur un réel constat ou sur une application collective de la méthode Coué...

En ce qui concerne SAP, les résultats globaux sont bel et bien en hausse. Par comparaison avec l'année précédente, son chiffre d'affaires devrait progresser de 16% et sa marge opérationnelle de 20%. Surtout, le revenu généré par la vente de licences devrait dépasser pour le quatrième trimestre le milliard d'euros, là où les analystes financiers prévoyaient plutôt 800 millions d'euros. Ces ventes de licences, réalisées notamment en Europe, constrastent avec les chiffres présentés en octobre, à l'occasion du trosième trimestre, et qui faisaient état d'une chute de 7% par comparaison au trimestre de l'année précédente.

Pour obtenir éventuellement plus de détails sur les segments de l'offre de SAP qui tirent la croissance, il faudra attendre la présentation officielle des résultats (prévue le 23 janvier 2002). Côté produit justement, les axes de développement sont d'ores et déjà connus puisque l'éditeur vient d'annoncer l'ajout de modules de SRM (Supplier Relationship Management, gestion des relations fournisseurs) à son offre MySAP. Ces composants (une douzaine) ont pour objectif de donner à une entrerprise les moyens d'étendre des fonctions de SRM à de petits fournisseurs ne pouvant déployer des systèmes spécifiques pour dialoguer avec elles. Dans les mois à venir, l'éditeur devrait continuer de travailler sur cette offre de SRM comme sur le PLCM (Product Life Cycle Management, gestion du cycle de vie des produits).

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