Spécialiste des
solutions d'affiliation et de syndication de contenu
Web, iMediation
serait selon Les Echos racheté par l'éditeur
américain Haht
Commerce. L'opération devrait être
officialisée dans la journée de lundi.
Fondé en 1995, ce dernier positionne son offre
sur le segment de
la
gestion des demandes client. Concrètement, ses solutions
assurent l'aiguillage des requêtes entrantes vers
les services appropriés (vente, marketing, etc.)
avant de les traiter par le biais de workflow. Le tout
articulé autour d'une plate-forme qui se charge
d'intégrer les données manipulées
au sein des systèmes d'entreprise. D'ores et
déjà implanté dans les zones Asie-Pacifique,
Amérique Latine et Europe, Haht Commerce devrait
profiter de l'acquisition d'iMediation pour renforcer
sa présence sur le vieux continent.
Lancée par Sven Lung et Andrian Amarei en 1998,
iMediation est surtout connu pour ses records en matière
de levée de fonds. En septembre 2000, la société
a conclu un tour de table à hauteur de 52,5 millions
de dollars (soit 59,6 millions d'euros). A cette occasion,
la Deutsche Bank Eventure, la compagnie financière de
Saint Honoré et GIC (véhicule d'investissements privés
de la Government of Singapore) rejoignent les neuf investisseurs
historiques, qui avaient participé au premier
tour - et parmi lesquels on compte Apax Partners, Europ@Web
ou Viventures. Un apport qui avait atteint 20 millions
d'euros en janvier 2000.
Avec plusieurs grands comptes (comme la Deutsche Bank,
Virgin, Club Med ou L'Oréal) parmi ses principaux clients,
la
start-up
qui adosse son offre à une solution de gestion
des réseaux de vente et de la relation avec ses
sites affiliés (iChannel) se lance très
vite dans une stratégie commerciale internationnale.
Une opération qui se traduit par l'ouverture
de plusieurs implantations aux Etats-Unis et en Europe.
Mais très vite, le vent tourne... Faisant face
à un environnement peu favorable fin 2000 et
début 2001, les responsables d'iMediation décident
de renoncer à l'entrée en Bourse -qui
était été prévue pour le
mois d'avril. "80 personnes sont licenciées
en Europe et autant aux Etats-Unis, les filiales étrangères
sont fermées", précise l'édition
des Echos datée du 17 janvier. En novembre
2001, la société annonce
le rachat d'arcadiaOne, éditeur américain
d'un moteur de mutualisation du contenu. Une croissance
externe qui, à défaut d'avoir conduit
à l'indépendance, aura peut-être
valorisée encore un peu plus l'entreprise.
|