Avec 5,7 millions d'utilisateurs
professionnels en 2001, selon IDC,
le marché français de la mobilité
offre un potentiel de croissance important. Pourtant,
celui des services professionnels risque de plafonner
en attendant l'arrivée du GPRS et de l'UMTS,
et celui des particuliers reste conditionnée
par l'attractivité des futurs services qui seront
proposés par les opérateurs. Le temps
qu'elles émergent, les normes de téléphonie
mobile 2.5 et 3 G, pourraient en outre se trouver indirectement
concurrencées par le WLAN (Wireless Local Area
Network).
Un
marché largement sectorisé
Premier constat du cabinet d'étude International
Data Corporation (IDC), le marché actuel des
collaborateurs mobiles reste assez verticalisé.
Champions de la mobilité, les secteurs des services,
de la construction, des transports et de la santé.
IDC distingue par ailleurs trois grandes catégories
de professionnels mobiles. Ceux qu'on pourrait appeler
les occasionnels, qui recouvrent les cadres semi-itinérants,
qui disposent d'un bureau fixe mais qui de part leur
activité se déplacent régulièrement.
A eux seuls, ils constitueraient 33% du marché.
Viennent ensuite les travailleurs itinérants
dont la fonction les pousse à la mobilité
(commerciaux, techniciens de maintenance, etc.) et les
travailleurs situés hors de l'entreprise (artisans
du bâtiment, agents de surveillance, personnel
médical).
Les
PDA : près de 5% du marché en 2005
Parmi les facteurs de croissance du marché, IDC
retient en conséquence trois vecteurs principaux.
Le désir des dirigeants d'entreprises et des
cadres d'être connectés en continu au système
d'information de leur entreprise. Le développement
d'applications métiers auprès d'une population
jusqu'ici peu équipée en terminaux mobiles
: professions libérales, artisans, chauffeurs,
techniciens de maintenance. Et enfin, l'arrivée
des prochaines générations de téléphonie
mobile qui devraient permettre d'augmenter les débits
et surtout d'offrir un mode de tarification des services
au volume. Les téléphones cellulaires
qui représentaient 40% des plates-formes mobiles
en France en 2001, devraient augmenter leur pénétration
de 10% en 2005, alors que les ordinateurs portables
passeraient de 7 à 8% à 10% dans le même
temps. La part des assistants personnels (PDA et Pocket
PC) devrait continuer d'augmenter et
passer de 1% aujourd'hui à 4 ou 5% en 2005.
Les services en baisse
jusqu'en 2004
2002 devrait marquer, selon IDC, une stabilisation du
marché.
Le
parc de mobiles qui n'avait cessé de croître
trouve en effet ses limites, et le marché de
la mobilité ne devrait pas être relancé
avant 2003 grâce à l'arrivée de
l'UMTS, seul capable de permettre la création
de nouveaux services par les opérateurs. La courbe
de croissance des revenus des services mobiles, estimée
à plus de 18% entre 2000 et 2001, pourrait descendre
à 11% entre 2001 et 2002, 10% entre 2002 et 2003,
moins de 8% entre 2003 et 2004, avant de redécoller
seulement en 2004, avec une reprise à 10%. En
parallèle, les part des abonnées GPRS
et UMTS sur le total des abonnés aux services
mobiles devrait atteindre 3% dès l'année
prochaine, pour représenter plus de 17% en 2005.
3 millions de WLAN en 2005
Ce retard pris par le GPRS et l'UMTS, pourrait permettre
au WLAN (W pour wireless ou sans-fil), réseau
local sans-fil, de se développer rapidement sur
trois secteurs. Chronologiquement, d'abord dans les
secteurs de la distribution, de la santé (hopitaux)
et de l'éducation. Puis dans le monde de l'entreprise
de façon plus large, à mesure que des
besoins de connectivité intra-muros se feront
sentir (salle de réunion, lieux de rencontres,
etc.). Dans les lieux publics enfin (hôtels, aéroports,
salles de colloques, etc.) où les professionnels
pourront se connecter à Internet ou à
leur intranet d'entreprise. IDC prévoit qu'en
2005, 3 millions de portables pourraient être
équipés d'une solution de type WLAN, représentant
ainsi une alternative partielle au GPRS et à
l'UMTS.
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