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Com lancera en France au mois de mars et d'avril
prochain deux nouvelles bornes d'accès Wi-Fi
- l'AP 2000 et l'AP 8000 - qui vont compléter
l'offre WLAN (Wireless Local Access Network) du constructeur.
Depuis la sortie d'AirConnect en 1999, son premier produit
reposant sur le standard IEEE 802.11b, 3Com a parcouru
du chemin et ne compte pas en rester là. Plus
de 60% de chiffre d'affaires de la société
devrait en effet reposer sur la téléphonie
LAN et le WLAN avant 12 mois.
Des
bornes davantage sécurisées
La première borne d'accès Wi-Fi de la
gamme AP (Access Point), l'AP 6000, remonte au début
de l'année 2001 aux
Etats-Unis
et au mois de novembre pour la France. S'adressant aux
PME/PMI et opérant dans un rayon théorique
de 100 mètres, cette borne était recommandée
pour un usage partagé allant jusqu'à une
soixantaine d'utilisateurs simultanés. Avec l'AP
8000, un peu plus chère que sa soeur cadette
(1000 euros contre 670), le nombre de connexions concurrentes
recommandées reste le même, mais la distance
maximum théorique possible passe à 300
mètres, et peut être augmentée grâce
à une antenne directionnelle à plus de
1000 mètres. Plus important, l'AP 8000 et l'AP
2000 - quant à elle conçue pour les TPE
avec une vingtaine d'utilisateurs concurrents - intégrent
un système de chiffrement à clef de 128
bits. "Jusqu'à présent, nous avions
un chiffrement partagé à 40 bits, qui
équipe aujourd'hui encore AirConnect, explique
Sébastien Brouté, consultant réseau,
spécialiste WLAN de 3Com.
Une technologie de chiffrement
propriètaire
"La technologie
WLAN a successivement été suspectée
de deux maux. Durant la phase de lancement, entre 1999
et 2000, de micro-coupures, comme le GSM à ses
débuts. Depuis 8 à 9 mois que ce soupçon
est levé, c'est désormais la sécurisation
des données qui constitue la préocupation
majeure des utilisateurs potentiels", ajoute Agnès
Chabrier, directrice marketing France. Pour tenter de
répondre à ce problème, 3Com a
mis au point une technique propriètaire de cryptage
des communications, baptisée Dynamic Security
Link. Il s'agit d'une solution de chiffrement aléatoire
en deux temps. Lorsqu'un utilisateur ouvre une session,
il saisit son login et son mot de passe, enclenchant
l'envoi automatique du login et d'un nombre aléatoire
associé à la borne d'accès. Pendant
que le PC génère une clef 128 bits, la
borne d'accès effectue la même opération
à partir des données qu'elle a reçues.
C'est l'identité des deux clefs qui ensuite autorise
ou bloque l'ouverture effective de la session.
Plus de 58 000 produits WLAN
vendus en 2001
Outre ces trois bornes
Wi-Fi, 3Com commercialise 2 cartes Wi-Fi, PCMCIA et
PCI, ainsi qu'un boîtier externe qui permet de
connecter certains types de périphériques
comme des imprimantes au réseau local (Ethernet
Client Bridge).
Une
offre qui se cesse de s'étendre et sur laquelle
le constructeur mise fortement, qui a récemment
déclaré que 18% du chiffre d'affaires
de chaque ligne de produit allait être consacrée
à la R&D cette année. Si plus de 70%
du CA de 3Com est aujourd'hui réalisé
grâce au LAN (cartes réseau, hub, commutateurs,
etc.), son coeur de métier historique, le fabricant
compte cependant inverser la tendance avant la fin 2002.
"Le WLAN, la téléphonie LAN et le
Gigabit Ethernet devraient constituer 60% de notre business
au début de l'année prochaine", commente
Agnès Chabrier. Quelle sera la part du WLAN dans
cet ensemble ? "C'est difficile à prévoir
actuellement. Ce que je peux dire, c'est que nous avons
vendu plus de 28 000 bornes et 30000 cartes WLAN entre
juillet et septembre 2001", ajoute la directrice
marketing, qui estime la part des produits WLAN à
environ 5% du CA global de 3Com en 2001.
Une réglementation française
contraignante
Si chaque
constructeur essaie d'apporter des réponses au
problème de la sécurité, un autre
handicap pourrait venir freiner l'élargissement
du marché Wi-Fi en France. Un obstacle cette
fois d'ordre réglementaire. "La gamme de
fréquence des 2,4 Ghz qui comporte 14 canaux,
n'est aujourd'hui ouverte que sur quatre d'entre eux,
de 10 à 13", explique Sébastien Brouté,
et l'ouverture de canaux supplémentaires ne devrait
pas intervenir avant le 1er janvier 2004, sur décision
du Ministère de la défense et de l'ART".
Or, pour que la bande passante de deux bornes proches
ne se recouvre pas, il faut au moins que quatre canaux
d'écart les sépare. En conséquence,
même si on peut étendre la distance couverte
par une borne en en installant d'autres qui servent
de relais, en pratique elles risquent d'interférer.
Le standard IEEE 802.11a qui offre des débits
de 54 Mb/s sur la fréquence des 5 Ghz ne pourrait-il
pas servir d'alternative ? Pas dans un avenir immédiat
en tout cas, selon Sébastien Brouté, puisque
pour le moment la fréquence est celle de la police
et de certains services de sécurité en
France, et son utilisation par le public est soumise
à un processus de concertation qui pourrait s'avérer
très long.
Malgré cela, 3Com a déjà commencé
a travailler sur IEEE 802.11a, d'ores et déjà
en service outre-Atlantique, et annonce la sortie des
premières solutions dans le courant de l'année
2002.
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