Microsoft
et Nokia
ont annoncé lundi, à l'occasion du
3GSM World Congress et à quelques heures de décalage
seulement, le lancement prochain d'un kit de développement
d'applications pour les générations 2,5
et 3 de téléphonie mobile. Outre la convergence
de leurs annonces, les deux sociétés rivales
vont utiliser pour développer leurs plates-formes
respectives, le même socle technique : l'architecture
OMAP de Texas
Instrument. Le système d'exploitation reste
cependant propriétaire chez l'éditeur
de Redmond (Windows CE), tandis que Nokia mise sur le
système d'exploitation ouvert du consortium Symbian.
Nokia
s'ouvre aux concurrents
Le constructeur finlandais
de téléphones cellulaire a décidé
de créer un kit de développement applicatif
(SDK) ouvert à ses concurrents, via un partenariat
avec le géant de l'électronique américain
Texas Instrument.
Le
socle commun proposé par les deux partenaires
reposera sur la plate-forme logicielle Series 60 de
Nokia combinée à l'architecture hardware
et software OMAP (Open Multimedia Applications Platform)
de Texas Instrument. Cette solution qui devrait être
disponible à partir de l'automne 2002, est destinée
aux fabricants de terminaux mobiles et à la communauté
des développeurs, qui pourront bâtir de
nouvelles applications (navigation mobile, messagerie
multimédia, téléchargement de contenu,
etc.) pour les prochaines générations
de téléphonie mobile (GPRS en Europe,
ou CDMA et W-CDMA aux Etats-Unis).
Microsoft
reste propriétaire
Le projet de Microsoft quant à lui,
repose sur un binôme technologique composé
du logiciel Windows Powered
SmartPhone
2002 de l'éditeur, et de la plate-forme OMAP
de Texas Instrument, conçue pour supporter aussi
bien Windows CE que le système d'exploitation
Symbian utilisé par Nokia, Ericsson ou Psion.
Différence notable cependant avec le constructeur
finlandais : la plate-forme SmartPhone (nom de code
"stinger") est destinée à être
exploitée exclusivement sous environnement Windows
CE 3.0. Ce qui pose, comme très souvent avec
Microsoft, le problème de l'ouverture des applications
développées. En d'autres termes, vaut-il
mieux pour les développeurs miser sur l'adoption
future des constructeurs de SmartPhone ou rester prudent
en adoptant une plate-forme plus ouverte ?
La réponse viendra dans le courant des mois qui
viennent des fabricants de téléphones
eux-mêmes. A ce jour, seul Samsung Electronics
se serait déclaré en faveur de SmartPhone.
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