Acteurs
Microsoft sous les tirs croisés de Sun et AOL
Après AOL/Netscape, c'est au tour de Sun de formuler de nouvelles plaintes à l'encontre de Microsoft.  (Mardi 12 mars 2002)
     
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Microsoft n'a pas fini de nourrir les avocats. Certes, la firme a échappé au démantèlement mais la Cour d'appel qui en juin dernier a reconnu l'abus de position dominante a fourni une base juridique à de nouvelles plaintes. Et celles-ci se succèdent sur un rythme soutenu... Au début de l'année c'est AOL qui demandait ainsi des dommages et intérêts en réparation des parts de marchés perdues du navigateur de Netscape. Dernière plainte en date, celle d'un autre ennemi historique de Microsoft: Sun. Dans la ligne de mire cette fois, la stratégie .Net de Microsoft qui, dixit les représentants de Sun, vise à étendre le monopole de Microsoft des systèmes d'exploitation pour PC jusqu'à l'ensemble des dispositifs connectés au Net. C'est du moins la prose officielle qui accompagne l'offensive juridique.

Dans le détail, l'inventeur de Java reproche à Microsoft de proposer pour Windows le téléchargement d'une machine virtuelle Java incompatible avec les spécifications du
langage. Sun demande donc à ce que soit intégrée dans Windows une JVM qui s'appuie sur sa propre technologie. Cette querelle légale autour de Java est une vieille histoire (la première plainte de Sun à ce sujet date de 1997) qui avait connu un premier dénouement: Microsoft avait versé 20 millions de dollars et s'était vu interdire la possibilité d'utiliser le logo Java sur ces produits. La plainte de Sun ne s'arrête pas là. Elle va même beaucoup plus loin puisqu'elle demande d'une part que Microsoft dissocie des produits comme Windows, Internet Explorer et l'architecture ".Net", d'autre part que des interfaces, formats et protocoles propriétaires de Windows soient dévoilés.

Bref, de l'action d'AOL à celle de Sun, tous deux très liés depuis l'alliance qui les a réunis autour de l'acquisition de Netscape, c'est une nouvelle ligne de front qui se dessine pour Microsoft. Différents, les objectifs d'AOL et de Sun sont aussi très complémentaires: le premier cherche à limiter le monopole de Microsoft sur le poste client (de Windows au navigateur), le second à empêcher l'extension de ce monopole à l'architecture logicielle du réseau.

Quel impact aura ce feuilleton juridique pour les utilisateurs ? Peut-il (doit-il ?) influencer des choix technologiques ? En ce qui concerne la machine virtuelle Java, l'offensive semble assez... dérisoire. Rappelons que le retrait de la machine virtuelle Java de Windows n'avait pas perturbé grand monde. Et pour cause: les développements Java concernent avant tout aujourd'hui les plates-formes serveurs et non le poste de l'utilisateur. Quant à l'incidence que pourraient avoir ces poursuites sur la stratégie .Net, il semble un peu tôt aujourd'hui pour l'évaluer.

On peut toutefois légitimement s'inquiéter de l'influence que peut avoir cette confrontation devant les tribunaux sur la standardisation des Web Services. Le puzzle technique que représentent les Web Services est en effet tout juste esquissé; de nombreuses briques manquent encore à l'édifice et l'interopérabilité est encore un vaste chantier. Enfin, Microsoft est l'un des éditeurs à l'origine du WS-I (Web Services Interoperability Organisation), un consortium qui a réuni la quasi-totalité des grands acteurs à l'exception notable de... Sun.

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[Cyril Dhenin, JDNet]
 
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