Storage Telecom se diversifie vers la gestion distante du stockage de ses clients

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Storage Telecom se diversifie vers la gestion distante du stockage de ses clients

La société lance un nouveau service, qui permet aux entreprises d'externaliser l'administration de leur plate-forme de stockage, tout en en conservant l'hébergement chez elles. (Mercredi 13 mars 2002)

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Deux ans après sa création en avril 2000, Storage Telecom commercialise une nouvelle offre de gestion externalisée de stockage. Le nouveau service, baptisé Storage OnTap Remote Management, s'adresse cette fois aux entreprises qui disposent déjà de leur propre infrastructure de stockage et qui souhaitent en externaliser l'administration. Un service d'"in-sourcing" qui vient enrichir l'offre première de l'un des rares SSP (Storage Service Provider) français.

Une diversification en phase avec le marché
Jusqu'à aujourd'hui, Storage Telecom se positionnait comme un "pur" SSP, et la société proposait à ses clients une offre comprenant à la fois l'hébergement et la prise en charge de l'exploitation des données stockées dans son

datacenter. Pour ce faire, Storage Telecom disposait de trois offres de services, Front Up (service de stockage en architecture SAN), Net Up (stockage sur NAS) et Back Up (service de sauvegarde et de restauration de données). Si ce triptyque, désormais regroupé sous le label "Storage OnTap Hosting" existe toujours, il est maintenant complété par une offre qui s'apparente à de la prestation externe de service classique. "Depuis son lancement en 1999 aux Etats--Unis, le concept de SSP a évolué", reconnaît Patrick Bayle, co-président et fondateur de la société. "Nous nous sommes adaptés à la demande de nos clients en offrant de gérer pour eux leur système de stockage à distance, et en les déchargeant d'une administration souvent lourde et complexe".

Une couverture fonctionnelle étendue
Storage OnTap Remote Management se présente comme un outil de supervision complet des problématiques de stockage des entreprises, qui couvre à la fois la phase d'audit préliminaire de la plate-forme de stockage, l'installation des outils d'administration requis selon les cas et la supervision quotidienne de l'exploitation. "Nous distinguons trois niveaux de services différents. La maintenance de la plate-forme d'abord, où nous prenons en charge la gestion des contrats de maintenance passés entre nos clients et leurs fournisseurs, et veillons par exemple à assurer la compatibilité de divers équipements de stockage dans un environnement hétérogène. L'exploitation de la plate-forme ensuite, où nous prenons des engagements de disponibilité (de 99,5 à 99,9%) et de mise à disposition d'une volumétrie d'espace de stockage. Et enfin, l'administration à proprement parler du système, où nous garantissons des temps de rétablissement de service de moins de quatre heures ou un temps maximal de restauration des données en cas de perte, qui peut aller jusqu'à deux heures, selon les besoins exprimés".

Une compatibilité avec Legato, Veritas et Atempo
Pour assurer ces prestations, Storage Telecom a développé une couche logicielle propriétaire, Storage OnTap Portal, qui vient se greffer sur les outils de supervision fournis par les éditeurs à leurs clients, en architecture SAN ou NAS. De même, le suivi de la sauvegarde et de la restauration des données est effectué via un logiciel développé en interne, compatible avec la plupart des outils qui équipent aujourd'hui les plates-formes de stockage (Atempo, Legato

et Veritas). "Nos clients peuvent consulter en temps réel depuis un intranet sécurisé leurs opérations de stockage", se félicite Patrick Bayle. Chaque service est par ailleurs couvert par un Service Level Agreement (SLA), qui fixe les responsabilités et le montant des dédommagements en cas de défaillance. L'opération de réplication, particulièrement sensible pour les entreprises, n'est pas réellement un problème pour Patrick Bayle puisque que sa société propose une double, voire triple copie des données dans chacun de ses trois datacenters situés en région parisienne (Vitry, Courbevoie et Roissy). Pour le reste, Storage Telecom a prévu un système de pénalités financières qui sont négociées à la fois avec ses clients et partenaires télecoms. "Nous avons passé des accords de GRT, c'est à dire de garantie de temps de rétablissement avec nos opérateurs, que nous répercutons sur nos clients, qui sont ainsi assurés d'avoir un seul interlocuteur en cas de difficulté".

Des prévisions de croissance fortes
Lorsque l'on demande à Patrick Bayle des détails sur les mesures de sécurité et de confidentialité mises en place, le co-fondateur de Storage Telecom est embarassé, qui invoque, précisément, des raisons de sécurité pour ne pas répondre directement. "Ce que je peux vous dire, c'est que nous avons des obligations de résultat très fermes par rapport à nos clients : tous les moyens nécessaires à cette obtention sont donc mis en oeuvre". Preuve s'il en était besoin après l'échec relatif de l'industrie de l'ASP en 2001, que l'externalisation de leurs données par les entreprises reste un sujet délicat. Nous n'en saurons pas plus non plus quant aux clients actuels de la société, qui revendique aujourd'hui une dizaine de sociétés, pour un chiffre d'affaires non communiqué. Malgré ces réticences, le co-président du SSP reste confiant en l'avenir. "Le marché existe et les besoins des entreprises sont bien réels. La proportion des grandes entreprises qui viennet nous voir est de plus en plus forte, et pas seulement parce que les star-up se font de plus en plus rares", résume Patrick Bayle.

Un optimisme de bon aloi, quand les cabinets d'études américains tablent sur des prévisisions de croissance exponentielles (+ 134% par an, selon IDC, de 153 milions de dollars en 2000 à 10,7 milliards en 2005, ou de 10 millions de dollars en 1999 pour atteindre 8 milliards dès 2003, selon Dataquest). Avec un contrat d'entrée de gamme (hors audit) de 2700 euros par mois pour 500 Go de données stockées et un panier moyen de facturation de 10000 euros actuellement, il est vrai que Storage Telecom a quelques arguments pour lui, qui pourraient convaincre les responsables informatiques des moyennes et grands entreprises qui sont rarement des experts du stockage.

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