Gros contrat pour Intertrust :
Sony a choisi son offre pour répondre à
ses problématiques de gestion des droits numériques
(DRM).
Le géant japonais versera donc à la société
américaine 28,5 milliards de dollars pour pouvoir
utiliser ses produits et une partie de ses licences
passées et à venir. Somme à laquelle
viendront s'ajouter des royalties régulièrement
reversées.
Sony est un grand consommateur
de solutions de DRM -
qui
permettent notamment de s'assurer du paiement des oeuvres
diffusées. Présent à la fois sur
le marché de la production de contenus et sur
celui des produits d'électronique grand public,
le géant japonais profite de sa maîtrise
de toute la chaine de diffusion pour rentabiliser ses
investissements en la matière. Sony compte ainsi
utiliser les solutions d'Intertrust aussi bien pour
ses produits d'électronique grand public que
pour les oeuvres vidéo et audio qu'il produit
et diffuse.
Salutaire
Ce premier gros contrat tombe à point pour Intertrust
dont la santé s'était dégradée
ces derniers temps. L'entreprise a beau être l'un
des leaders de la DRM et disposer de 24 brevets importants
dans ce secteur, ses résultats commerciaux n'en
ont pas moins chuté de façon spectaculaire
sur le premier trimestre 2001 : l'entreprise n'a
fait que 706 000 dollars de CA, un chiffre à
comparer aux 2,4 millions du premier trimestre 2001.
Dans le même temps, l'Intertrust engrengeait des
pertes de 12,4 millions de dollars. Suite
à ces résultats décevants, la société
américaine avait réagi en annoncant un
dégraissage spectaculaire : 70 % des équipes
doivent être éconduites d'ici juin. Dans
le même temps, l'entreprise, qui édite
plusieurs types de solutions de sécurisation
va se concentrer sur les applications et les brevets
de DRM. Après l'annonce de son partenariat avec
Sony, l'action d'InterTrust progressait en quelques
heures de 40%.
Nul doute que la
confiance de Sony apportera une publicité inespérée
à l'offre d'Intertrust, qui fait figure de petit
poucet fàce à la concurrence de Microsoft
et de RealNetworks. David Lockwood, PDG d'Intertrust,
a délaré qu'il "cro[yait] que cet
accord allait aider la compagnie à passer à
la phase de développement suivante sur le marché
des produits culturels grand public".
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