Après une année 2001 marquée
par une crise profonde du marché des télécommunications
suivie, notamment après le 11 septembre, d'une
détérioration du secteur de l'informatique professionnelle,
le premier semestre 2002 est celui de la stagnation sur
le segment de l'édition logicielle. Comme le montre
le tableau ci-dessous, les résultats réalisés
lors des six premiers mois de cette année par les
fournisseurs d'applications n'affichent ni hausse... ni
baisse importantes. Pour preuve : on constate que
la fluctuation des chiffres d'affaires enregistrés
au cours de cette période excède rarement les +
10 % sans descendre en dessous des - 10 %.
Une reprise
qui tarde à venir...
Gestion
de la relation client, intégration d'applications,
progiciels de gestion intégrée, etc. Ce
mouvement n'épargnerait aucun créneau -
à l'exception peut-être de la sécurité.
Comment expliquer cette stagnation ? Dans leurs commentaires,
les éditeurs mettent l'accent sur un environnement
macro-économique pour le moins "dégradé"
conduisant mécaniquement à une réduction
des dépenses informatiques - qui pour la plupart
des sociétés, les grandes groupes notamment,
figurent parmi les postes de coûts les plus importants.
"Aujourd'hui, les entreprises réalisent manifestement
moins d'investissements dans ce domaine et préfèrent
exploiter ce dont elles disposent déjà",
commente Dale L. Fuller, PDG de Borland.
Selon Generix, ces résultats seraient dus principalement
à un allongement du cycle de décision des
donneurs d'ordre : une conséquence directe du caractère
incertain de la conjoncture ambiante. "Cet attentisme
se traduit dans la quasi totalité des cas par un
report des projets et non leur annulation", indique
l'éditeur français dans son communiqué
avant de conclure que cette tendance devrait conduire
à un retour de la croissance au troisième
trimestre.
La chute des pure player : une
nouvelle ombre au tableau ?
Reste
que les affaires qui ont récemment ébranlé
plusieurs grands noms de l'informatique et des télécommunications
(Worldcom, KPNQwest, Tyco, Xerox, Global Crossing, etc.)
contribuent à déstabiliser plus que jamais la bourse
et par conséquent le paysage économique.
Un contexte qui ne sera sans doute pas favorable au rétablissement
de la confiance, principale condition au lancement de
nouveaux projets.
Evolution
du chiffre d'affaires de certains éditeurs
français et internationaux
|
|
1er
trimestre 2002
|
2e
trimestre 2002
|
Access
Commerce (CRM) |
3,31
millions d'euros
|
3,34
millions d'euros
(+1 %)
|
Pivotal
(CRM) |
17,7
millions de dollars |
19.1
millions de dollars
(+7,1 %) |
WebMethods
(Intégration) |
50,7
millions de dollars |
47,7millions
de dollars
(-6 %) |
BMC
(contrôle de la qualité de services) |
17,7
millions de dollars |
19.1
millions de dollars
(+7,1 %) |
|
1er
semestre 2001
|
1er
semestre 2002
|
Borland
(plate-forme de développement et d'intégration)
|
107,7
millions de dollars |
116,8
millions de dollars
(+8,5 %) |
Generix
(ERP) |
9,2
millions d'euros |
8,3
millions d'euros
(-10 %) |
Coheris
(CRM) |
17,6
millions d'euros
|
16,2
millions d'euros
(-7,95 %)
|
|