L'intégration des technologies
de l'information dans les grandes entreprises désormais
bien entamée, c'est aujourd'hui le tour des PME
de se lancer dans l'aventure. Si l'erreur de jugement
initiale qui voulait que la méthode d'intégration était
la même pour ces deux types de sociétés n'est plus de
mise, c'est bien parce que des pratiques technologiques
nouvelles ont été choisies, et donc démocratisées, par
les grandes entreprises, que leurs petites surs se posent
aujourd'hui la question de leur pertinence. Or les attentes
des PME comme les conditions d'implémentation des technologies
ne sont bien sûr pas du tout les mêmes.
Si l'on en croit une étude Ernst & Young et Novamétrie,
intitulée "Au cur des Systèmes d'Information des
PME", les nouvelles technologies attirent de plus
en plus ces entreprises. "Les
dirigeants [des PME], devenus plus pragmatiques, maîtrisent
de mieux en mieux les progiciels intégrés et les infrastructures
réparties". l'enjeu opérationnel est pour eux prioritaire.
L'organisation et les processus internes sont les premiers
touchés par la vague technologique.
Intranet,
ERP et EDI sont les valeurs sûres de l'IT
Contrairement à ce que
l'on pourrait penser, la (relative) petit taille des
PME ne diminue pas leurs chances de réussite dans l'intégration
des nouvelles technologies. Les différents services
(technique, marketing, client
) sont plus proches les
uns des autres. L'information peut circuler plus vite
et mieux. D'ailleurs, il n'est pas étonnant que les
premiers domaines choisis pour appliquer ces nouvelles
technologies concernent le fonctionnement interne de
l'entreprise. Selon l'étude citée plus haut,
les trois technologies les plus utilisées sont l'Intranet,
l'EDI (Echanges de Données Informatiques) et les ERP
(progiciel de gestion intégrée), ces derniers servant
bien souvent à alimenter les bases de données. Attention
toutefois, au problème de la perception de ces
technologies chez les répondants, qui peut conduire
à une distortion de la réalité
(un Intranet, notamment, reste une notion extrêmement
large aux multiples interprétations).
Ces trois technologies ont en commun le fait suivant:
les retombées de leur mise en place sont rapidement
visibles. C'est un critère de choix très important pour
des petites sociétés, qui ne possèdent pas forcément
une grande marge de manuvre financière.
L'e-Business,
une pénétration plus timide
Les autres domaines
d'application des nouvelles technologies sont moins
visités par les PME. Les entreprises ayant déjà commencé
à intégrer l'e-Business, par exemple, sont relativement
peu nombreuses. Le domaine d'application majeur est
la CRM. Là encore, qui dit fidélisation du client dit
ROI rapides. De plus, Il est très facile et de moins
en moins coûteux de mettre en place des solutions de
gestion des appels et des e-mails.
Après les clients viennent les fournisseurs. Domaine
auparavant peu considéré dans les PME, il l'est de plus
en plus. Comme les PME se sont déjà équipées, avec succès,
pour gérer l'aval de la chaîne commerciale, elles songent
naturellement à reproduire le schéma en amont.
L'intérêt des PME pour les nouvelles
technologies grandit chaque année. Pour l'instant, elle
manquent probablement de retour d'expérience et de recul
pour apprécier à leur juste valeur les retombées économiques,
qu'elles soient positives ou non. C'est pourquoi les déclarations
d'intention sont aujourd'hui plus nombreuses que les passages
à l'acte.
Une des informations les plus importantes de l'étude est
que, pour presque 60% des PME interrogées, l'évolution
du système d'information vers les nouvelles technologies
est qualifiée de naturelle. Ce chiffre correspond grosso
modo au pourcentage d'entreprises dédiant un budget annuel
à ce secteur.
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