Infrastructure/Chantiers
IBM et l'informatique autorégulée
A l'occasion de l'annonce par IBM de la création de l'Autonomic Computing Group, examen des tenants et aboutissants de cette notion qui se traduit avant tout par une approche plus rationnelle de la conception logicielle. (Mercredi 23 octobre 2002)
     
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IBM Research: Autonomic Computing
Des réseaux ou systèmes capables non seulement d'identifier sans intervention humaine les problèmes qui surviennent, mais aussi de leur apporter une réponse et de mettre en oeuvre cette dernière : de la science-fiction? Pas vraiment, car la technologie permet aujourd'hui par exemple d'automatiser avec finesse la recherche d'anomalies, ou encore d'établir et d'exploiter une base de données suffisamment riche regroupant un éventail de solutions dans lesquelles, en fonction du besoin, il est possible de puiser.

Disparates, ces outils constituent les prémisses d'une architecture dont la philosophie consiste dans l'autorégulation. Depuis plus d'un an déjà, IBM s'attache à mettre en oeuvre ce type d'architecture, au travers du concept d'autonomic computing - un terme qui fait référence aux capacités d'adaptation et d'autoguérison des organismes multicellulaires.

Mythes et réalités de l'autonomic computing
Derrière ce voeu pieu qui consiste à promouvoir une vision de l'informatique avec laquelle bien peu seront en désaccord - quel responsable réseau ou système ne souhaite pas que des tâches fastidieuses soient automatisés et traitées de manière appropriée, sans son intervention? - se cache toutefois une importante difficulté: la terminologie utilisée, tout comme l'analogie faite avec le vivant, ne doivent pas faire penser qu'il s'agit d'un ensemble de technologies entièrement nouvelles et révolutionnaires.

Car, à y bien regarder, la frontière entre des fonctionnalités dites "autonomes" et des applications (bien) concues dans l'optique de simplifier la vie des administrateurs est particulièrement ténue : ne s'agit-il pas d'adapter les outils aux besoins d'automatisation, de coopération entre applications, bien plus que de concevoir des logiciels "intelligents" - avec tout ce que ce terme a d'ésotérique et de connoté?

Pour prendre un exemple classique hors du monde de l'informatique, citons l'ABS (Anti-lock braking system) qui équipe certaines de nos voitures: voici une fonction "autonome" (en cas de freinage brusque, l'ABS permet aux roues de pouvoir pivoter et changer de direction) bien utile et qui n'a rien de bien sorcier.

Ainsi, il s'agit surtout d'adopter une vision globale, systémique, de l'administration systèmes et réseaux - voire applicative -, ce qui constitue bien entendu la principale difficulté de l'autonomic computing.

Des exemples parfois anciens, des travaux en cours
Dans l'informatique, les fonctions "autonomes" ne datent pas d'aujourd'hui, comme nous l'avons laissé entrevoir plus haut: technologie SMART (Self-Monitoring, Analysis & Reporting Technology) pour les disques durs - par exemple -, spiders des moteurs de recherche, "agents intelligents", etc.

Plus récemment, IBM a proposé (notamment) deux produits disposant du caractère "autonome": la version 8 de DB2, d'abord, qui supervise l'usage mémoire du moteur de données et alerte l'administrateur si cet usage apparaît anormal; l'outil Tivoli Risk Manager, également, permettant de prévenir les administrateurs des atteintes potentielles à la sécurité.

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IBM Research: Autonomic Computing

Bien sûr, on ne peut parler, dans les deux cas, d'autoréparation: l'administrateur concerné est averti et doit prendre des mesures. Il s'agit plutôt de capacités "d'auto-diagnostic", ce qui est déjà beaucoup.

L'annonce par IBM, lundi 21 octobre, de la création d'un groupe de recherche et développement autour de l'autonomic computing, devrait permettre d'aller plus loin, et assurer à "Big Blue" de garder son avance - à la fois conceptuelle et, désormais, en termes de réalisations concrètes - dans ce domaine.

[Jérôme Morlon, JDNet]
 
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