Oracle aurait-il du souci
à ce faire ? A l'heure où la base de
données du géant demeure la plus utilisée
à travers le monde, ses grands concurrents tentent
par tous les moyens de lui faire de l'ombre, notamment
par des développements visant à enrichir
la palette fonctionnelle de leurs produits. Dernier chapitre
en date : le lancement par IBM de la version 8.1
de DB2.
IBM
compte rendre sa solution moins opaque
Avec cette nouvelle
édition, Big Blue cherche avant tout à faciliter
les tâches de programmation, de déploiement
et d'administration de DB2. Au programme des évolutions
en question : l'optimisation de la performance des
requêtes, ainsi que l'ajout de fonctions de gestion
en grappe et d'automatisation.
Ici,
l'objectif de la firme semble clair : rendre son
produit plus accessible en vue de toucher une cible plus
large. Il est vrai que DB2 conserve encore la réputation
de nécessiter des connaissances techniques élevées.
Ce qui, aux dires de certaines SSII, représentait
d'ailleurs l'une de ses principales faiblesses face à
l'outil d'Oracle - pour lequel les compétences
ne manquent pas sur marché. Et l'alternative avancée
par Microsoft, dont la base de données est généralement
considérée comme l'une des plus faciles
à aborder.
Cette
vision est confirmée par Paul Rivot, responsable
bases de données et Business Intelligence chez
IBM, dans un entretien accordé à notre confrère
américain InfoWorld. "Une bonne part de cette
politique vise effectivement à modifier l'idée
que DB2 serait difficile à exploiter", indique
t-il notamment.
Microsoft
se tourne vers l'analyse décisionnelle
Quelques heures
avant le communiqué d'IBM, Microsoft avait confirmé
sa volonté d'adjoindre de nouvelles possibilités
de reporting à SQL Server dans les prohains mois
(voir à ce sujet notre article
de novembre 2002). Objectif affiché : compléter
le cube OLAP (Online Analytical Processing) de sa base
de données par divers modules d'analyse prédictive
(ou datamining).
Cette annonce résonne comme un coup de canon sur le
segment de l'analyse décisionnelle. Jusqu'ici,
les entreprises utilisant SQL Server comme entrepôt
de données faisaient couramment appel à
des éditeurs tiers, tels que Cognos ou Business
Objects, pour se doter de tableaux de bord client. L'arrivée
d'une couche Business Intelligence dans l'offre Microsoft
pourrait par conséquent représenter, à
terme, un manque à gagner important pour ces
acteurs.
Reste à savoir si Microsoft est en mesure de
rivaliser avec des pure player de longue date.
Notez que le géant de Redmond ne fait que rattraper
son retard sur Oracle et IBM, dont les solutions comprennent
depuis quelques années déjà une
couche de reporting et de datamining.
Oracle10i
pointe à l'horizon
Quant à Oracle, il n'est pas en reste. La société
californienne prépare en ce moment le lancement
du successeur d'Oracle9i (Oracle10i), qui est attendu
pour l'été prochain. Cette mouture devrait
inaugurer l'entrée de la base de données
dans l'univers des systèmes de grille... tout en
étendant son support du format XML et des Web Services.
Le leader a plus d'un tour dans son sac...
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