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SCO, l'éditeur américain qui a créé la controverse dans le monde de l'Open Source, amorcerait-il une certaine dégringolade ? Le groupe a dévoilé hier, jeudi 10 juin, les chiffres du deuxième trimestre de l'exercice 2004, clos le 30 avril : le chiffre d'affaires a plongé à 10,1 millions de dollars, contre 21,4 millions un an plus tôt. La perte nette est de 15 millions de dollars, comparée à un bénéfice net de 4,5 millions l'an dernier. Principale cause de ces pertes : les licences. En un an, les revenus trimestriels issus de celles-ci ont fondu de plus de 99%, passant de 8,3 milions de dollars à 11 000 dollars.
En janvier 2003, le groupe avait créé sa division SCOsource afin de protéger et exploiter ses droits de propriété intellectuelle sur Unix. Le but était de générer de nouveaux revenus via la vente de licences du système d'exploitation Unix System V source code. SCO est d'ailleurs actuellement en litige à ce sujet avec les éditeurs Novell, IBM et Red Hat et quelques sociétés comme DaimlerChrysler.
En désaccord avec la politique de SCO, BayStar s'est retiré le 7 juin dernier du capital de l'éditeur. Selon les termes de l'accord signé entre les deux acteurs, SCO prévoit de racheter prochainement l'ensemble des actions que le fonds d'investissement détient dans son capital. Une opération qui devrait représenter environ 40 millions de dollars.
SCO entend malgré tout poursuivre le développement des licences Unix. Une nouvelle version du système d'exploitation, la version 7.1.4, devrait sortir dans les prochains mois, ainsi qu'une version améliorée du logiciel Open Source Legend. Mais, avec à peine plus de 48 millions de dollars de liquidités, SCO pourrait bien ne plus être en mesure de mener à terme son combat judiciaire.
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