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| Quand un client se rebiffe contre son éditeur d'ERP... |
| Un client australien de PeopleSoft met en jeu la responsabilité de l'éditeur pour les retards qu'il estime avoir subis dans le déploiement, initié en 2000, de deux modules nécessaires à son activité.
(12/07/2004) |
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L'affaire n'en est pour le moment qu'au stade des négociations mais si ces dernières venaient à échouer, une action en justice pourrait être intentée. Qui sont les protagonistes de ce dossier d'un genre si rare qu'il mérite qu'on s'y attarde quelque instants ?
D'un côté, l'éditeur de progiciels de gestion intégrés PeopleSoft. De l'autre, l'un de ses clients australiens : Crane Group, fournisseur de matériaux pour la construction. Ce dernier invoque la responsabilité de l'éditeur dans le retard qu'il estime avoir subi - deux ans - depuis le début du déploiement de PeopleSoft EnterpriseOne (précédemment J.D. Edwards) en 2000.
Le groupe accompagne ses doléances d'un plan de restructuration de 51,4 millions de dollars incluant la suppression de 380 postes - dont 30 à la DSI - et une dépréciation de ses actifs informatiques de 28,8 millions de dollars. Crane justifie cette décision en arguant notamment du fait que, pendant que l'encadrement était occupé à gérer les dysfonctionnements occasionnés par le déploiement de l'ERP, l'activité était négligée.
Les deux principaux modules auxquels s'est intéressé le groupe sont les modules manufacturing et distribution. Leur déploiement, initié en 2000, avait été rapidement stoppé, pour ne reprendre qu'en janvier de cette année, avec l'arrivée d'un nouveau P-DG. Les modules étaient principalement destinés à la branche Tradelink du groupe qui gère un réseau de magasins spécialisés dans la fourniture de matériaux pour la plomberie. 13 magasins seront fermés dans les semaines à venir.
La responsabilité d'un éditeur est rarement mise en jeu dans un projet de déploiement d'ERP. Le plus souvent, quand des difficultés se présentent, des pans entiers du projet sont abandonnés, la moindre tentative de post-implémentation ou de réingénierie étant source de surcoûts qui découragent plus d'une société. Dans ce dossier, Crane n'hésite pas à incriminer directement PeopleSoft, à rentrer en "négociation" avec lui et à envisager des poursuites en cas d'échec des pourparlers.
Mais, à la décharge de PeopleSoft/J.D. Edwards, peut-être s'agit-il aussi d'un manque de méthodologie chez le fournisseur de matériaux. Depuis janvier, une nouvelle méthodologie de déploiement a en effet été mise en oeuvre, impliquant systématiquement une revue des plannings de formation, de migration de données et de l'infrastructure cible. Le module manufacturing est à ce jour fin prêt, le module distribution le sera d'ici la fin juillet. 2100 personnes utiliseront alors quotidiennement le système.
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