INFRASTRUCTURE
"Notre infrastructure est un mélange de fibre optique et de VDSL"
Frédéric Boutissou, directeur général de l'opérateur télécom alternatif Erenis, revient sur le positionnement original de sa société et évoque l'avenir de la vidéo en ligne.  (26/11/2004)
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Dossier Haut débit : les alternatives à l'ADSL
Précurseur, la PME française Erenis est l'une des premières à proposer la technologie VDSL aux particuliers. Avec un principe simple, l'opérateur alternatif essaie de faire recette auprès des grandes zones urbaines tout en se différenciant des câblo-opérateurs par le biais de sa technologie, unique en France.

JDN Solutions : Pouvez-vous présenter votre société et votre offre ?
Frédéric Boutissou : Erenis est née fin 2002 avec les fonds de l'ANVAR et d'EDF recherche et développement. Les opérations n'ont réellement débuté qu'en 2003, année durant laquelle nous avons raccordé notre premier client et valider notre modèle de développement. Nous nous présentons comme un opérateur télécoms alternatif un peu particulier car nos clients n'utilisent plus la boucle locale de France Telecom, que ce soit pour téléphoner ou se connecter à Internet, mais celle d'Erenis. Notre réseau ne repose pas sur l'ADSL comme chez les opérateurs traditionnels, mais sur de la fibre optique.

Aujourd'hui, un réseau télécoms peut être composé de trois structures. En premier lieu, l'ADSL et son évolution l'ADSL 2+, il s'agit de la structure la plus connue du grand public. Ensuite, il existe le Fiber To The Home (FTTH), dont l'objectif est de relier de bout en bout l'utilisateur avec un réseau en fibre optique, une solution efficace mais coûteuse. Erenis se place entre ces deux modèles, sur un créneau appelé le Fiber To The Building (FTTB). Nous considérons qu'amener de la fibre optique jusqu'à l'utilisateur représente un coût qui parfois ne se justifie pas. Donc nous opérons la liaison en fibre optique jusqu'à l'immeuble et les derniers mètres sont couverts via la technologie VDSL.

Quels sont les avantages d'une offre FTTB + VDSL ?

Pour le client, tout d'abord, il s'y retrouve car la relation avec l'opérateur historique disparaît. Cela signifie qu'il ne paye plus les 13 euros mensuels d'abonnement téléphonique à France Telecom. Or, même chez les grands opérateurs qui proposent aujourd'hui du dégroupage, la plupart des clients restent affiliés chez France Telecom, il s'agit plutôt d'un dégroupage partiel.

De plus, sur le plan technique, le dégroupage est un processus complexe qui suppose de pouvoir collaborer avec France Telecom. Chez Erenis, nous maîtrisons l'ensemble de la chaîne, du raccordement au support. C'est une indépendance dont ne dispose pas les autres opérateurs même en cas de dégroupage car la boucle locale appartient toujours à France Telecom.

"En 2005, nous proposerons des débits pouvant atteindre 50 Mbits/s."

Enfin, en utilisant le Fiber To The Building avec du VDSL, notre réseau est structurellement plus performant que de l'ADSL classique. L'année prochaine nous allons proposer des débits jusqu'à 50 Mbits/s, et surtout des débits symétriques et non asymétriques comme dans le cas de l'ADSL. Cela permet d'envisager des applications gourmandes en émission comme la vidéo à la demande et tout ceci à des tarifs compétitifs avec les offres ADSL traditionnelles.

Avant la fin de l'année, nous disposerons d'une offre symétrique à 15 Mbits/s, ce qui risque de changer les conditions d'accès à la fibre optique pour certaines entreprises. Nous avons étudié également d'autres technologies face au VDSL. Le WiFi, le WiMax ou le CPL étaient tous trois inadaptés à des applications fortement exigeantes en qualité de services comme la voix sur IP ou la vidéo à la demande.

Comment se porte selon vous le marché des télécoms et de l'Internet ?
Après une période de crise assez sévère, j'ai l'impression que des projets intéressants émergent. Le haut débit explose et offre des opportunités. Le marché de l'Internet, même s'il n'a pas changé structurellement, se développe. En 2002, nous sommes partis du constat qu'il n'y avait pas de fatalité à ce qu'un opérateur historique occupe toujours la majorité du paysage des télécoms en France. Nous nous sommes donc attaqués aux mastodontes que sont France Telecom et Neuf Telecom.

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Nous avons d'abord travaillé sur des micro-marchés, puis nous les avons reliés entre eux. En 2003, 3000 logements étaient concernés par notre offre. D'ici à la fin de l'année, 20 000 logements seront raccordés ou en cours de raccordement. Dans certains quartiers de Paris, nous sommes devenus l'opérateur de référence. L'avenir passe désormais par l'ajout de services vidéos répartis en trois axes principaux : le broadcast, la vidéo à la demande et la visio-téléphonie. Les deux premiers se destinent plutôt aux particuliers tandis que la visio-téléphonie devrait intéresser les PME.
 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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