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| Yves Lennon (Sodifrance) : "Nous voulons développer les ventes de nos logiciels pour en faire des standards" |
| Spécialisée dans la modernisation des patrimoines applicatifs, la SSII vient de filialiser son activité d'édition de logiciels. Son directeur général détaille les raisons de ce virage stratégique.
(02/12/2004) |
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SSII |
Spécialisée dans le legacy modernization, c'est-à-dire la migration et la modernisation des patrimoines applicatifs, Sodifrance a créé début novembre une filiale dédiée à son activité d'édition logicielle. Yves Lennon, directeur général, revient sur cette récente actualité.
JDN Solutions : quel est aujourd'hui le positionnement de votre société ?
 Yves Lennon : Nous faisons évoluer les patrimoines existants de façon industrialisée et outillée, dans une démarche de projet.
Beaucoup de systèmes autour du poste de travail ont été développés en client/serveur et dans des technologies obsolètes ou qui ne sont plus aujourd'hui des standards. Nous proposons des changements vers des architectures n-tiers et vers les mondes Java ou .Net.
En parallèle, des approches de plus en plus structurées sur le développement apparaissent, les clients cherchent à créer des systèmes plus durables en renforçant la qualité de la spécification, via une approche de type MDA - Model Driven Architecture - en spécifiant plus sur les modèles. C'est une demande forte en ce moment.
De plus, depuis maintenant plus de 10 ans, Sodifrance a fortement investi en R&D avec 30 développeurs en permanence pour développer un atelier logiciel complet de transformation industrielle des patrimoines applicatifs. Ces travaux ont permis la création notamment de deux logiciels, Essor et Model-in-Action (MIA).
Pourquoi, justement, filialiser cette activité "logiciels" ?
Les deux logiciels dont je viens de parler - utilisés et éprouvés lors des projets de migration ou de transformation d'architecture - ont rencontré ces dernières années un succès croissant auprès de nos clients, dont certains ont souhaité s'en équiper, indépendamment des projets.
Par ailleurs, de grands intégrateurs recherchant une approche industrielle pour leurs projets ont également sollicité Sodifrance sur ce point.
Sodifrance a donc décidé de créer Mia-Software pour assurer une plus grande diffusion à son offre et en faire un standard sur son marché. En quelque sorte, nous passons du service au produit, sur les segments de la rétro-ingénierie et du développement par transformation de modèles.
La filiale a été créée le 4 novembre dernier. Il y aura une équipe de 14 personnes, composée de spécialistes en R&D et de commerciaux que nous sommes en train de recruter sur Paris. Une antenne va être créée à Bruxelles. Deux circuits de distribution - classiques - sont prévus : vente directe et indirecte, cette dernière se faisant avec des partenaires qui commercialiseront nos produits ou qui les utilisaient déjà pour leurs propres projets.
Quels sont vos objectifs ?
Nous voulons tout d'abord développer les ventes de ces logiciels pour en faire des standards sur leur marchés, à savoir sur les marchés de la cartographie, de l'urbanisation, des référentiels d'applications. Ensuite, nous voulons développer selon la norme MDA de nouvelles applications pour en augmenter la qualité.
Nous avons déjà plusieurs affaires en portefeuille ce qui nous permettra, nous l'espérons, de faire progresser de manière significative le chiffre d'affaires sur cette activité qui est actuellement de 1 million d'euros.
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Nous avons des atouts pour cela. Dans le domaine de la cartographie, par exemple, nous avons la capacité à analyser des parcs hétérogènes et volumineux. Nous avons ainsi des expérience avec la CNP Belgique - 45 000 programmes - et des types de composants très divers, nos solutions étant très ouvertes.
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Sodifrance en bref
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Effectif
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635 collaborateurs
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Chiffre d'affaires
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59,4 millions d'euros en 2003
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Implantations
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12
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