Alain Pauchet
Responsable solutions mobiles
Unilog Management
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2005, année des grandes innovations ? Je dirais plutôt que 2005 a consacré la percée en Europe de certaines technologies déjà existantes, ou pré-annoncées, aux Etats-Unis. Dans le domaine des datacoms, je retiens trois événements liés à cette tendance et deux autres pour d'autres raisons.
1. L'arrivée massive de Skype, le développement réel de la VoIP et le rachat de Skype par eBay. Il est impressionnant de voir à quel point les opérateurs téléphoniques ont sous-estimé ce phénomène et passent à côté de sources de création de valeur considérables. Il sera intéressant de voir si le phénomène VOIP continuera de s'étendre auprès des grandes entreprises, ou s'il restera sur le segment des entreprises très attentives à leurs coûts en général, au risque de sacrifier la qualité de service.
2. Le lancement commercial de Google Earth. Un outil qui fait prendre conscience de la puissance d'Internet pour quiconque est équipé d'une connexion xDSL... Une source d'inspiration pour de nouveaux services de géomatique publics et professionnels.
3. L'explosion du Blackberry en particulier, et de l'e-mail mobile en général. Le produit semble avoir le potentiel pour s'extraire des groupes d'utilisateurs privilégiés - cadres dirigeants, avocats, consultants... Il participe à la disparition des frontières entre sphères personnelle et professionnelle.
4. La vente de PalmSource à Access. Que va devenir PalmOS... et les millions de personnes qui sont arrivées à la data mobile grâce à cet OS, dont la principale vertue reste la simplicité ? L'annonce de Windows Mobile sur des Palm n'est pas en soit la fin de PalmOS mais il manque désormais à Palm une plate-forme "autonome" pour négocier avec les opérateurs téléphoniques, vecteur fondamental de la vente de smartphones.
5. La très belle vente de Musiwave à Openwave, et un coup de chapeau à Gilles Babinet pour son sens de l'innovation et des affaires.
Le constat général sur l'année 2005 est que l'innovation continue de venir de petites structures, mais que celles-ci finissent par être rachetées par de plus grosses sociétés moins innovantes. Ce constat aurait sans doute pu être fait les années précédentes, mais l'exception notable - et récurrente - reste Google.
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