Novell éponge ses pertes grâce à Linux

Novell commence à récolter les fruits de son investissement dans l'Open Source, et plus particulièrement dans sa distribution SuSe. Bien que ses comptes demeurent dans le rouge, l'éditeur est néanmoins parvenu à réduire ses pertes au cours du troisième trimestre. La perte nette s'établit ainsi à 3,42 millions de dollars, soit 48% de moins qu'un an plus tôt (6,5 millions de dollars).

Sur la même période, le chiffre d'affaires a progressé de 236,3 à 243,1 millions de dollars. Linux est présenté comme le moteur de la croissance du troisième trimestre. Sur les 22 millions de dollars de revenus de l'activité Open Platform Solutions, 21 millions proviennent de produits Linux. Cette valeur représente une croissance de 77% sur un an.

Pour l'ensemble de l'année fiscale, Novell table sur un chiffre d'affaires compris entre 924 et 955 millions de dollars. Une fourchette qui signifie toutefois un recul, puisque le résultat était de 967 millions de dollars en 2006. La direction de Novell se félicite néanmoins de l'intérêt suscité par son offre d'OS libre du poste de travail jusqu'au datacenter. Elle devrait appuyer plus encore sa reprise sur ses offres Open Source et SuSe.

Le contrat fraichement signé avec la région allemande de Rhénanie-du-Nord-Westphalie sonne en tout cas comme une confirmation. Novell a en effet été sélectionné pour équiper de distributions Linux les postes de travail et les serveurs de 33 universités. Les établissements déploieront sur leur parc informatique Suse Linux Enterprise Desktop 10 (SLED), Suse Linux Enterprise Server, Novell Open Enterprise Server, Novell Identity Manager et Novell ZENworks.

300 000 étudiants des Länder de Thuringe et de Bavière utiliseraient déjà SuSe Linux. Avec 560 000 de plus, 40% des étudiants allemands disposeront de systèmes Linux selon Novell. Ce contrat figure parmi les plus importants signés avec le secteur public en Europe. Les villes de Vienne avec Red Hat et de Munich avec Debian développent également des plateformes Linux. Le projet de la cité bavaroise a d'ailleurs connu divers contretemps et la première phase s'est achevée avec un an de retard.

Mais l'Allemagne n'a cependant pas le monopole des déploiements publics d'OS Linux. Ainsi 9 villes hollandaises, dont Amsterdam, se sont lancées dans des expérimentations de postes de travail sous Linux. Pour Amsterdam, la première motivation était de diminuer ses dépenses en réduisant la part des logiciels Microsoft. Le contrat entre la ville et l'éditeur doit en effet se terminer fin 2008.