Patrick Bertrand (Afdel)
 
 

La place des TIC dans le déroulement de la dernière campagne présidentielle, qui fut à bien des égards une "web campagne", aura marqué les esprits. De façon un peu moins visible mais tout aussi inédite, le terme "logiciel" a fait son apparition pour la première fois dans les programmes des candidats à l'élection présidentielle.

L'industrie du logiciel qui connaît des taux de croissance enviables (8 %), consacre le tiers de ses investissement à la R&D, et contribue à faire progresser la France vers "l'économie de l'immatériel", aurait du donc être satisfaite que son rôle de moteur dans l'innovation et la croissance soit enfin souligné.

Mais c'eut été faire mauvaise lecture des propositions de nos candidats... Car il était en fait alors uniquement question de logiciel libre ! Porté par l'illusion de la gratuité et d'une exception française de l'informatique, l'Open Source a pris place. Certes davantage dans les esprits que sur le marché qui reste encore sceptique : 15 ans après l'apparition de Linux, le marché du libre ne pèse en France que 450 millions d'euros, soit à peine la moitié du premier éditeur français. Et les leaders du logiciel Open Source restent de grands acteurs américains dont le modèle est celui des sociétés de service.

L'Open Source peut évidemment constituer une opportunité pour de petits éditeurs qui cherchent à pénétrer un marché, par la mise à disposition gratuitement de briques technologiques qui permettent également une diffusion plus rapide du produit (...)

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