Les
PME sont-elles convaincues de l'importance d'une bonne
visibilité sur Internet ?
Olivier Sauer.
Pas assez ! Aux Etats-Unis, on ne lance pas un
site sans penser à son référencement.
En France, 70 à 80 % des sites ont
été mis en ligne sans en passer par cette
phase. Il y a beaucoup de travail à faire.
Cela dit, certaines PME ont compris l'importance de
l'Internet, et son efficacité dans le cadre d'une
politique marketing.
Pour les autres, qui
ont parfois construit un site Internet dont personne
n'a connaissance à l'intérieur de l'entreprise,
il y a un laborieux travail d'évangélisation
et d'apprentissage à faire.
Nous proposons pour notre part essentiellement du référencement,
en facturant de deux façons : au forfait et au
clic. Le forfait ne donne pas de garantie de résultat.
Mais lorsque l'on facture au clic, on ne paye que le
résultat. Chaque clic qualifié est facturé
à partir de 0,15 €.
Le
référencement est-il rentable pour vos
clients ?
C'est
une manière généralement très
rentable et très ciblée de drainer du
traffic sur un site, mais nous avons parfois de mauvaises
surprises. Dans certains secteurs - comme le bois
ou le bâtiment - la fréquentation
de l'Internet est marginale : mieux vaut oublier
le référencement. Il nous arrive ainsi
de repousser les demandes de certains clients.
N'oublions pas non plus de parler du taux de transformation :
attirer un client potentiel sur un site, c'est une chose,
mais convertir sa visite en quelque chose de concret,
c'est un autre problème. Il faut que le site
soit bien conçu.
Cela dit, il est encore possible aujourd'hui pour une
PME de se battre contre un grand compte si l'on
cible au maximum le référencement -
en sachant que celà peut parfois tourner à
une bataille qui n'en finit plus avec la société
d'en face. Et attention : pour l'instant, les référencements
payants sont bien distingués des référencements
normaux. Mais les moteurs de recherche ont des projets
dans leurs cartons, et comme ils sont tous en quête
de rentabilité, la transition ne tardera pas
et le référencement commercial se mêlera
au référencement par moteur de recherches.
A ce petit jeu, les plus riches gagneront.
Parlons
du référencement à l'étranger.
Comment faites-vous ?
Grâce à l'aide ponctuelle
de traducteurs. Il n'y a qu'une zone géographique
que je ne puisse pas toucher : l'Asie, dont les
sites sont écrits en idéogrammes. Je suppose
toutefois que d'autres sociétés sont capables
de le faire.
Au niveau technique, je ne travaille que sur Google.
Il capte 60 % du traffic des moteurs de recherche.
Son succès est mondial, il est leader partout:
autant se concentrer sur lui. Mon métier consiste
pour l'essentiel à comprendre les subtilités
de Google et à en tirer parti.
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