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 Interviews
Bertrand Kientz
DSI
J.C. Decaux

 
"Je suis un animateur de communauté !"
          
 
Présent dans 39 pays, avec 7 400 collaborateurs et un chiffre d'affaires 2002 de 1,6 milliards d'euros réalisé à 64 % à l'étranger, le groupe J.C. Decaux est le numéro trois mondial en communication extérieure. Bertrand Kientz revient sur l'organisation internationale de son système d'information et sur l'animation des équipes d'informaticiens réparties dans 35 filiales.
Propos recueillis par Fabrice Deblock le 18 février 2003 .

Le site
JCDecaux.fr
JDNet Solutions. Comment gérez-vous la dimension internationale du groupe ?
Bertrand Kientz. Avec 580 000 panneaux gérés à travers 39 pays et une croissance faite par acquisitions successives, notamment en 1999 par le rachat d'Avenir, nous sommes confrontés à des systèmes très disparates. A titre d'exemple, 15 systèmes de front office et 20 systèmes comptables ou ERP subsistent dans les filiales du groupe. C'est donc à un travail de mutualisation et d'harmonisation que je m'attèle depuis que je suis arrivé. D'ici 2 ans, le système d'information du groupe sera rationalisé à 80 %.

Avez-vous pour objectif de tout centraliser ?
Je suis en effet pour la centralisation du système informatique et de son hébergement, mais la gestion des projets et le support appartiennent à chaque filiale. Mon rôle est de préconiser et de mettre en oeuvre des outils en fonction de la maturité de chacune des 35 filiales au plan informatique et la sophistication de son système.

Quand on a affaire à des équipes réparties dans autant de pays, des méthodologies de travail collaboratif sont par ailleurs nécessaires. Nous avons créé une communauté composée des informaticiens du siège et de 60 informaticiens étrangers que j'ai pour mission d'animer au quotidien. On se rencontre régulièrement, la DSI groupe publie des normes, des "meilleures pratiques" et déploie les produits groupe mais je n'ai pas la main sur les budgets des filiales. Je suis par ailleurs partisan de tableaux de bord du type Balanced Scorecard, qui fournissent des indicateurs précis et réguliers.

Quels impacts cette diversité a-t-elle sur votre système d'information ?
Une multiplicité des processus, bien entendu, mais aussi une complexité de la gestion des stocks et de la chaîne d'approvisionnement. On compte par exemple aujourd'hui 50 000 nomenclatures différentes pour les mobiliers. Il s'agit désormais d'industrialiser ces processus.

Dans un mois, un premier module de gestion des nomenclatures, des achats, de la fabrication, des approvisionnements et de la gestion mondiale des stocks verra le jour. Il rentre dans le cadre du projet de refonte de notre système de back office, qui repose sur SAP. En 2003, nous allons d'ailleurs poursuivre la convergence des back offices en France sur SAP avec les modules financiers, sachant que d'autres filiales vont également dans ce sens.

A quand les panneaux 100 % électroniques ?
Ce sont des pratiques émergentes mais les choses avancent. Nous avons aujourd'hui des panneaux à plasma, notamment aux Etats-Unis, au nouveau terminal Air France JFK où les passagers qui collectent leurs bagages sur les tapis roulants voient à la fois des informations relatives aux vols et de la publicité. C'est un peu le même principe que pour le mobilier urbain : nous assurons la maintenance des panneaux en échange d'une concession publicitaire.

Sinon, nous pilotons certains de nos panneaux déroulants par SMS, via un automate embarqué qui monitore le déroulement et la fréquence de rotation. Quant aux panneaux d'informations municipales ou les panneaux qui donnent le temps d'attente dans les abribus, nous avons des accords avec certaines villes et la gestion du contenu est assurée en central, chez nous ou par les municipalités.

Nous rencontrons d'ailleurs dans ce cas des problématiques liées à la gestion du contenu traditionnel, mais nous travaillons au niveau du middleware pour rationaliser les modes de dialogue entre nos systèmes, ceux de nos
partenaires et nos mobiliers. Un jour, lointain, la plupart de nos panneaux seront électroniques et notre métier sera alors celui de "broadcaster" [NDLR : diffuseur].

Que vous a apporté le groupe Avenir technologiquement ?
Le groupe Avenir avait développé des outils cartographiques assez sophistiqués dans le secteur de l'affichage, son métier d'origine. Par rapport à cela, nous avons eu deux types d'actions : une standardisation tout d'abord, par l'achat de fonds de cartes identiques pour tous, et une urbanisation ensuite, c'est-à-dire une ouverture, pour récupérer les fonctionnalités, les connecter à la plupart des outils du groupe et ainsi les mettre à disposition des utilisateurs.

Les forces de vente s'en servent par exemple de manière interactive pour vendre des panneaux à l'unité, avec pré-visualisation par le client. Les gens du terrain aussi, qui peuvent visualiser leurs tournées. Ou encore les équipes marketing qui peuvent élaborer des produits plus sophistiqués, mieux adaptés au marché...

Le site
JCDecaux.fr

Quel conseil donneriez-vous à un DSI qui prendrait un poste identique au vôtre ?
S'adapter à la société, comprendre sa culture, son histoire, son niveau d'évolution, essayer de capitaliser au maximum sur ce qui a été bâti auparavant, ce qui permet par la suite de mieux faire partager sa vision et de la mettre en oeuvre.

Diplômé de l'ENSTA, Bertrand Kientz a passé 17 ans chez Air France où il fut notamment Directeur des Etudes à la DSI. Il a quitté la compagnie aérienne pour prendre la direction des systèmes d'information du groupe J.C. Decaux en avril 2001.

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