L'IA sera-t-elle moteur de nos futures interactions ?
Avec la pandémie, on assiste à l'accélération du rôle de l'IA dans nos univers virtuels. Mais elle sera aussi moteur de nos échanges dans la vie réelle : soutien pour le télétravail, interprète universel, authentificateur dans la blockchain par exemple ou encore protecteur.
Autrefois, les interactions entre personnes physiques étaient le point d’entrée de toute transaction commerciale. Aujourd’hui, la réalité est toute autre. Depuis des mois, nous avons fait évoluer, et à marche forcée, nos moyens d’interagir. Et nous continuons d’assister à l’hybridation des échanges en entreprises. L’IA jouera un rôle crucial dans nos univers virtuels mais sera aussi moteur de nos échanges dans la vie réelle.
L’IA en soutien
Le télétravail et ses biais sont désormais connus de tous. Affaiblissement du travail en équipe, manque de contact avec ses collègues, isolement, absence de frontière entre vie privée et vie professionnelle, etc… Tous ces travers sont pourtant compensés par les outils de travail à distance tels que Zoom, Microsoft Teams, ... Mais ces derniers ne sont pas parfaits. L’IA et ses techniques qui s’appuient sur le réseau neuronal permettent d’aller encore… plus loin. Que ce soit de la prise de notes, grâce aux techniques voice-to-text, une sauvegarde de la transcription, ou d’une traduction automatique grâce au transfer Learning, l’IA sera le point d’ancrage de toutes nos interactions.
L’IA comme interprète universel
Les formalités administratives, spécifiquement en B2B, font partie de notre quotidien, principalement à à cause de la nature plus complexe et unique des transactions compliquant la digitalisation. L’IA entre en jeu au niveau des algorithmes ontologiques et des réseaux neuronaux, notamment représenté par le natural language understanding (NLU). Ce dernier permettra de se passer des étapes manuscrites, ce qui rendra les opérations davantage sans contact.
L’IA, un rôle d’authentificateur
Dans le virtuel, nous devons nous assurer de l’identité de notre interlocuteur et de son humanité et nous passons donc par des étapes d’authentification. De nos jours, l’identification numérique et la Blockchain sont des atouts majeurs et de plus en plus démocratisés. Même si un bot pourra toujours tenter d’imiter le comportement humain en analysant ses habitudes, l’IA sera capable de le détecter. Et quant à la blockchain, elle assure pleinement l’authenticité d’une transaction ou d’un contrat lors d’un échange. Le machine learning couplé à l’IA peut être utilisé pour créer un identifiant unique nécessaire pour un bloc, immuable mais dérivable du contexte de la transaction.
L’IA comme protecteur
Dans un espace virtuel, garantir la sécurité est un véritable enjeu. Les menaces sont différentes et ne cessent d’évoluer, il devient ainsi nécessaire d’établir un périmètre de défense afin de se protéger des menaces extérieures mais aussi provenant de l’intérieur.
Dans un environnement de travail virtuel, les utilisateurs peuvent se connecter grâce à une authentification multi-facteurs, et toutes les communications sont cryptées. Cependant, ces méthodes sont souvent prises pour cible. Les progrès de l’IA permettent de détecter et d’isoler instantanément les menaces. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en oublier les bases. Car l’humain peut toujours constituer une part importante des risques, notamment avec le délit d’initié. L’individu ne pouvant être surveillé comme au bureau, des données sensibles peuvent être volées plus facilement. L’IA, grâce à l’analyse comportementale, peut identifier et exposer de tels comportement en amont de l’acte illicite.
L’IA dans l’immersion
Le manque d’interactions finit toujours par se faire ressentir. L’IA, la réalité augmentée et virtuelle deviendront de sérieuses alternatives au contact physique lorsque nécessaires. En effet, le métaverse s’ancre dans cette logique et utilise ces technologies afin de créer un univers parallèle. Avec l’AR qui calque des objets virtuels sur des objets réels, donnant ainsi un ressenti physique dans un environnement de travail interactif et qui grâce aux techniques de visio-intelligence, l’IA peut faire de cette réalité altérée un environnement naturel. Et la réalité virtuelle, qui fait appel à la vue, au son, et maintenant au toucher, dans une réalité projetée pour une immersion totale.
Si ces capacités accrues, alimentées par l'IA, qui imitent et amplifient les interactions humaines, peuvent répondre aux besoins d'engagement dans le monde réel d'une main-d'œuvre socialement éloignée, une chose reste hors de portée des progrès actuels de l'IA : l'intuition. Ce sixième sens que ressent l'être humain est-il inqualifiable ou doit-il encore être exprimé mathématiquement ? La perception d'un résultat positif tend toujours à favoriser la prise de décision basée sur l'intuition, en raison de la confiance profonde que nous lui accordons. Et pourtant, l'intuition pourrait n'être qu'une construction éphémère et fictive de l'esprit humain ou être une chose réelle qui peut être calculée, imitée et amplifiée. Peut-être qu’à mesure que l'IA continue d'évoluer, nous finirons par construire des machines intuitives auxquelles nous pourrons faire confiance, implicitement…