IA et RSE : une alliance stratégique pour optimiser les parcours de vente

À l'occasion de la Summer Edition 2024 by lesBigBoss, pléthores de sujets business se sont articulés autour de l'intelligence artificielle et notamment de sa compatibilité avec la RSE. Explications.

Lors de la Summer Edition by lesBigBoss qui vient de s’achever au Club Med d’Opio, près de Nice, l’intelligence artificielle (IA) était dans toutes les bouches. Rien de plus normal : depuis plusieurs mois, l’IA est un sujet brûlant au sein de toutes les organisations, quel que soit le secteur d’activité. En attestent la panoplie d’études autour de l’intelligence artificielle pour tenter d’aiguiller les entreprises dans leur grand saut dans l’IA générative (Gen AI). Exemples : selon une étude de PwC, l'automatisation des processus métier grâce à l’IA peut entraîner une augmentation de la productivité allant jusqu'à 40 %, puisqu’en libérant les employés de tâches répétitives, l’IA peut les aider à se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée. Une enquête menée par Deloitte révèle de son côté que 72 % des entreprises estiment que l'automatisation des tâches administratives grâce à l'IA a permis d'améliorer la productivité et la qualité du travail. Enfin, l'étude LinkedIn/Ipsos de février 2024 prévoit que 70% des commerciaux devraient utiliser la Gen AI dans leur quotidien d'ici les six premiers mois de l'année. Autant d’études qui démontrent que l’IA est un outil clé qui a vocation à améliorer la qualité de vie au travail et à optimiser les parcours de vente. 

Une intégration nécessaire de l’IA

Ce constat d’intégrer sans attendre les technologies liées à l’IA, Mr Suricate l’a déjà compris. Ce spécialiste de la détection de bugs sur les parcours clients propose aux entreprises de déléguer l’intégralité de leurs scénarios de tests fonctionnels automatisés. Son outil détecte les bugs en temps réel et permet la remontée de ces bugs aux clients par mail avec screenshot et vidéo live, et propose une interface en ligne qui recense les données métriques des campagnes de scénarios lancées, disponible à tout moment pour les utilisateurs. « Si l’on détecte une anomalie, on envoie au client le nom du scénario qui pose un problème, l’heure à laquelle on l’a détecté et tout le déroulé du scénario étape par étape pour corriger l’anomalie », soutient Thomas Horblin, Head of Sales chez Mr Suricate. 

Reste qu’au sein de cet outil a été infusé l’IA. « Les entreprises doivent savoir que si dans cinq ans elles n’ont pas intégré l’IA, elles seront mortes », avance François-Xavier Le Gal, Directeur Général Adjoint de Mr Suricate. Ainsi, la start-up nantaise a déjà intégré l’IA pour la partie Data Layer, pour la partie tests de régression graphique et récemment pour la partie accessibilité. « Nous avons aussi développé une cellule R&D qui travaille autour de l’IA », ajoute François-Xavier Le Gal. Via cette cellule, l’idée est de s’adapter aux IA déjà existantes dans les entreprises et de, en cas de bug détecté, voir s’il a déjà été ouvert précédemment. « Pour l’instant, avec nos systèmes de recherches par algorithmie, nous parvenons à 50% de réussite, détaille le DGA de Mr Suricate. Notre objectif est d’atteindre 80% de réussite avec l’intervention de l’IA. »

François-Xavier Le Gal, Directeur Général Adjoint de Mr Suricate.

Une IA énergivore

Chez Mr Suricate, cette cellule qui travaille autour de l’IA comporte notamment deux objectifs : optimiser les parcours clients et faciliter le travail des opérationnels. Autant de bénéfices que l’acteur nantais du marché de l'externalisation des tests automatisés a expliqué à la Summer Edition by lesBigBoss lors d’un atelier intitulé « IA et RSE : comment optimiser ses parcours clients ? ». Un atelier à partir duquel  Mr Suricate a tenu à faire comprendre que l'IA, même énergivore, doit être maîtrisée afin que la création de contenus ne nuise pas à la planète, et qu'elle n'a pas vocation à remplacer les métiers mais plutôt à les accompagner.

Reste que Mr Suricate n’est pas la seule entreprise concernée par cette problématique. Selon le rapport 2024 sur la durabilité environnementale récemment publié par Microsoft, le géant de l'informatique a augmenté ses émissions de CO2 de près de 30 % depuis 2020. Une hausse due notamment aux émissions indirectes liées à la construction de nouveaux centres de données nécessaires pour soutenir les technologies IA. « Il n’y a pas de tergiversation possible, il faut baisser le niveau de consommation des ressources informatiques, assure François-Xavier Le Gal. De ce point de vue, nous proposons plusieurs niveaux de participation comme le smart grid qui favorise la consommation locale ou encore le suivi référentiel comme le RGESN (le référentiel général de l’écoconception des services numériques) et l’intégration de la partie EcoIndex, qui permet de prendre conscience de l'impact environnemental d'internet et de proposer des solutions concrètes. » 

Et au DGA d’ajouter : «  Il est nécessaire d’intervenir pour limiter les effets néfastes des émissions de CO2 pour le futur de la planète. C’est pourquoi avec K-Lagan (cabinet de conseil stratégique de services technologiques), nous sommes engagés dans la RSE et le Green-IT. Nous allons donc faire un audit sur l’impact du service numérique au sein de l’entreprise. À la manière d’un DPE (diagnostic de performance énergétique), cet audit nous fournira un score environnemental qui va de A à F. » Un pas important pour Mr Suricate pour qui l’IA n’est pas seulement une technologie puissante qu’il est important de maîtriser, elle est aussi un outil puissant pour améliorer et transformer les stratégies RSE, notamment dans l’analyse de données, l’automatisation des processus et la durabilité environnementale et éthique.