De Matrix à Matrice (épisode 2)

Cet article est le second d’une série destinée à explorer les modalités d’une collaboration idéale entre l'homme et l'intelligence artificielle.

L’IA (Intelligence artificielle) engendre de nouveaux modes de collaborations entre l’homme et la machine. Cet article est le second d’une série destinée à explorer les modalités d’une collaboration idéale entre les deux protagonistes. Après avoir proposé une matrice permettant de classer les types d’interactions entre l’homme et la machine, cette chronique s’intéresse à l’esprit de collaboration dont l’homme doit faire preuve, vis-à-vis de la machine.

La nécessaire détermination de la nature de la collaboration

Il convient de définir la collaboration de l’homme vis-à-vis de la machine, puis de la machine vis-à-vis de l’humain et enfin, leur effort mutuel. Ceci fera l'objet de nos trois prochaines chroniques.

L’effort de collaboration de l’homme avec la machine

Douze critères peuvent permettre d’évaluer la collaboration de l’homme vis-à-vis de la machine au sein de cette relation homme-machine :


Ainsi, l’humain :
  1. Se comporte comme un maître donnant des instructions à un serviteur, tout en écoutant, malgré tout, ses remarques d’expert.
  2. Considère l’algorithme comme un travailleur et se comporte lui-même comme un manager (précisant les objectifs, recueillant des feedbacks, prenant des décisions…).
  3. Fournit des instructions claires et non ambiguës.
  4. S’efforce de comprendre la propre logique de l’algorithme ainsi que ses progrès spécifiques.
  5. Utilise au moins 25% des capacités de l’algorithme.
  6. Admet qu’il n’est pas capable d’envisager toutes les contingences possibles.
  7. Utilise un système d’alertes pour réguler l’équilibre du pouvoir entre l’homme et la machine.
  8. Appréhende l’algorithme avec un esprit ouvert, sans agenda caché, sans peur ni préjugé.
  9. Se manage lui-même (stress, fatigue, doute, échecs, épuisement…).
  10. Se benchmark lui-même avec d’autres humains vivant la même expérience.
  11. Evite d’entrer en compétition avec l’algorithme.
  12. Revoit constamment ses hypothèses au sujet du comportement de l’algorithme.
A suivre