Médias
Droits d'auteurs Internet : Le Parisien freine, Libération accélère
Malgré une présence active sur le Net, les deux quotidiens n'ont toujours pas réglé l'aspect des droits d'auteur. --> (Mercredi 28 mars 2001)
         
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C'est un sujet rémanent pour la presse quotidienne nationale et régionale. Comment gérer les droits d'auteurs sur Internet et quels indemnités peut-on attribuer aux journalistes ayant-droits qui voient leurs articles repris sur le site Internet du journal ? En fin de semaine dernière, la direction du Parisien (Groupe Amaury) a fait face à une fronde "symbolique" d'une vingtaine de journalistes de sa rédaction à ce sujet. Ces derniers ont refusé une indemnisation de 400 francs qui correspond au montant stipulé dans l'accord cadre sur les droits d'auteurs et Internet signé en novembre 99 au niveau du Syndicat de la presse quotidienne régionale (cf l'article JDNet du 12/11/99). "Un accord qui n'a pas été signé par les syndicats majoritaires dans la profession et dans l'entreprise", commente Michel Buratto, délégué syndical FO et secrétaire général de rédaction.

La décision d'attribuer cette indemnisation auraît été prise par la direction du journal début 2001 de manière unilatérale. Pour Michel Buratto, cela ne suffit pas. "Après l'accord cadre, des négociations en interne sont prévues. Et là, ça bloque.". Mi-décembre 2000, la direction a proposé un projet de texte à ce sujet que les représentants SNJ-FO et CFDT-CGC auraient refusé. Elle a demandé aux représentants syndicaux d'émettre alors de nouvelles propositions. "Nous avons donné des idées mais depuis nous n'avons pas de nouvelles", explique Michel Buratto. Mais le représentant syndicaliste garde espoir : à l'occasion du Comité d'entreprise qui s'est déroulé lundi dernier, le directeur général du Parisien, Jacques Guérin, a annoncé son intention de "réouvrir les négociations" sur le sujet des droits d'auteurs.

Sur ce dossier épineux, le cas de Libération.fr reste également à trancher, même si les discussions semblent actuellement avancer rapidement. Le sujet de la rémunération des droits d'auteurs sur Internet est en effet revenu sur le devant de la scène, en marge de la polémique enclenchée mi-mars autour de l'augmentation des salaires du PDG du quotidien Serge July et de son directeur général Evence-Charles Coppée. Libération étant un pionnier du Web, il est surprenant de constater qu'aucun accord n'avait été encore signé en la matière. "Au départ, le site était considéré comme une expérimentation. Les syndicats ont laissé faire sur Internet", relate un collaborateur de Libération. Les négociations sur les droits d'auteurs sur Internet ont donc réellement commencé il ya 13 mois. Mais elles auraient pris du retard, notamment en raison des changements survenus dans le capital de Libération. "L'accord définitif est presque bouclé. Il devrait être bientôt signé par l'ensemble des représentants des syndicats", précise le collaborateur. L'accord serait rétroactif pour 2000 et concernerait tous les journalistes de Libération qui détiennent une carte de presse.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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