Dans le
courant de l'année 2000 et dans le sillon de la vague
outdoor, sont apparus plusieurs sites dédiés
à la glisse. Des thèmes tels que le surf, le
snowboard, le ski, le skate ou le roller y sont abordés.
Ces sites visent principalement une cible assez jeune, entre
15 et 25-30 ans. En tout, une petite dizaine de sites ont
ainsi vu le jour l'année dernière. Il était
donc inévitable qu'une certaine sélection se
fasse dans le secteur. Deux sociétés ont d'ores
et déjà fait les frais de cette restructuration :
Gliss
House et Sport
In Five sont en liquidation judiciaire depuis le début
du mois de mars. "Nous avons été obligés
de cesser nos activités en raison d'un manque de revenus,
explique Hervé Didier, PDG de Sport In Five. En cumulant
l'e-commerce et la publicité, nous avions réalisé
seulement un chiffre d'affaires de 150.000 francs sur l'année
2000. Je crois réellement que ce secteur a de l'avenir,
mais le marché n'est pas encore mûr, tant au
niveau des annonceurs que des achats en ligne."
Quatre
sites de glisse français
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Sites
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Visiteurs
uniques par mois
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Site
Marchand
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Objectif
d'équilibre financier
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Aimerait
s'adosser à un grand groupe
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26.000
(x2 avec la syndication)
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Oui
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2003
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Déjà
fait avec Wanadoo
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6.000
(en hausse de 30 à 40% par mois)
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Oui
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2002
en global / 2003 pour le site
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Pas
dans l'immédiat, mais mise sur un magasin physique
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22.000
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Uniquement
par partenariat et prise de commission
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Octobre
2001
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Oui,
à moyen terme. Auprès d'un partenaire
média ou d'une société spécialisée
dans le marketing
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100.000
(y compris avec la syndication)
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Non
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NC
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Oui,
auprès d'un partenaire média
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Afin de
passer le cap, RidingZone
a été le premier à trouver une solution
durable :
le site a été racheté en juillet 2000
par Wanadoo (Lire l'article
JDNet du 08/09/00). La filiale Internet de France Télécom
est devenue actionnaire à 93,15% du capital de RidingZone.com.
"Il est certain que notre travail de partenariat avec
les sites du groupe Wanadoo est un atout, indique Jean-Baptiste
Lefoulon, directeur-général adjoint. Cela nous
permet de bénéficier d'un levier d'audience
important et nous sommes en cours de création d'une
zone marchande dédiée aux sports de glisse sur
le site Alapage."
Abandonné
de fait par Gliss House et Sport In Five, le créneau
100% marchand n'est aujourd'hui représenté que
par un seul autre site, Ridespirit.
Mais le positionnement de ce site est bien différent
de RidinZone. "Notre objectif, dès le départ,
était de créer un magasin physique à
Paris et ce sera chose faite en juin de cette année,
annonce Sébastien Thiberge, président de la
société Ridespirit. Cela nous permettra de bénéficier
de revenus plus importants et notre site deviendra alors une
arme pour se faire connaître et un relais pour garder
le contact. De toute façon, nous estimons qu'il s'agit
d'un secteur où il n'y a pas d'avantage particulier
à être uniquement sur le Net." Dans le même
esprit, BoardKulture
s'essaie au web pour mieux gagner le "physique".
Ce site est une base donnée d'informations et d'images
dans laquelle certains sites (Ridespirit, Surfeersvillage
ou Source) viennent puiser les photos et les textes dont ils
ont besoin pour agrémenter leurs pages. Toutes ces
données sont en libre accès pour les sites perso.
L'objectif est de développer une marque, BoardKulture,
pour créer une ligne de vêtements et accessoires,
à condition de trouver un soutien financier intéressé.
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Agoride
et Ridearth misent sur la syndication de contenu
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Deux autres
sites tentent de se positionner sur ce secteur sous un angle
différent : celui du contenu. Ridearth,
site créé par Edgar Grospiron, champion olympique
de ski de bosses, et Agoride
se disent avant tout site éditorial et misent sur la
vente de contenu. Certes Ridearth propose un petit espace
marchand réalisé grâce à des partenariats,
mais l'activité principale reste la syndication. Agoride
travaille, lui, en partenariat avec MCM, M6, MSN et le groupe
Tiscali. Une alliance avec Noos est également d'actualité.
Pour l'année 2000, le site a réalisé
200.000 francs de chiffre d'affaires et espère atteindre
les 2 ou 3 millions cette année. "Nous espérons
être à l'équilibre à la fin de
l'année 2001 mais nous souhaitons surtout nous rapprocher
d'un grand groupe de média, affirme Julien Lafrance,
DG technique et cofondateur d'Agoride. Pour cela, nous cherchons
à réaliser une petite levée de fonds
puis trouver un partenaire auquel nous pourrions nous adosser."
Agordide dit rechercher du côté des groupes de
média, mais nie être en discussion avec M6.
Ridearth
est lui le tout dernier site de glisse à avoir vu le
jour. Depuis la fin du mois d'octobre 2000, le site s'efforce
de se faire un nom. La société avait levé
2,7 millions de francs en juin 2000 et espérait réaliser
un second tour de table de 16 millions (Lire l'article
du JDNet du 06/04/00). Ce sont finalement 1,7 millions de
francs qui ont été levés en janvier dernier,
toujours auprès de business angels du Rhônes-Alpes.
En terme de revenus, Ridearth multiplie les sources. Outre
la publicité et le sponsoring, le site fait de la syndication
de contenu, prélève des commissions sur les
ventes réalisées dans sa partie marchande, vend
une carte d'assurance et s'apprête à lancer une
nouvelle activité. Dans un avenir proche, Ridearth
proposera également ses conseils auprès des
marques du secteur. "Nous avons acquis une grande expérience
dans le domaine de sites de glisse et nous souhaitons maintenant
aider les marques à se positionner sur Internet, explique
Edgar Grospiron. A partir de nos compétences, nous
sommes à même de fournir des conseils, de juger
des besoins réels et de prendre en main l'animation
de sites. Grâce à notre équipe de 8 journalistes,
nous pouvons générer du trafic en se basant
sur l'intérêt du rédactionnel."
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Sans
grand partenaire financier, point de salut ?
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Cette
réorientation du modèle économique vers
une nouvelle forme de revenus n'empêche par le champion
olympique de réfléchir également à
un éventuel partenaire financier. L'équilibre
devrait être atteint d'ici octobre selon les prévisions
mais s'il ne veut pas rester petit, le site doit trouver un
grand groupe auquel s'adosser. Deux solutions s'ouvrent à
lui : un partenaire média, qui donnerait au site
la possibilité d'avoir un relais fort, ou un partenaire
dans le domaine du marketing. Ridearth a en effet réuni
une communauté d'adeptes de la glisse et pourrait vouloir
profiter de cette base de données. Le Freeride en toute
indépendance semble donc un luxe pour les sites de
glisse.
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