Le Net
Frédéric Boutissou (Mangoosta) : "Nous allons poursuivre notre accord avec Yahoo"
Faute de financement, le FAI a été placé en redressement judiciaire avec un plan de continuation de 4 mois axé en priorité sur la marché professionnel. --> (Lundi 9 juillet 2001)
         

Alors que les premières répercussions du dégroupage devraient se faire sentir à la rentrée, avec la mise en place de l'accès forfaitaire illimité sur le réseau local de France Télécom, le FAI alternatif en ADSL Mangoosta se retire de la course sur le marché grand public. Créée début 2000 et financée par Nicom Investissements (60% du capital) et Netcréation (10%), la société vient en effet d'être placée en redressement judiciaire avec, à la clef, une période d'observation de quatre mois avec un plan de continuation. Nantie d'un passif d'environ 35 millions de francs, Mangoosta tentait depuis décembre dernier de boucler un tour de table de plusieurs centaines de millions de francs afin de déployer son offre au plan national. Une offre ADSL largement co-brandée via des accords de distribution avec Yahoo (Lire l'article du JDNet du 06/10/00), AltaVista, FranceMP3 ou encore Les Inrockuptibles.

La société, qui dénombre une trentaine de salariés, compte sur les quatre mois à venir pour se recentrer sur le marché du haut débit professionnel et éviter, ainsi, la liquidation. Dans la foulée, Marie-Eve Schauber, PDG du FAI (Lire son interview au JDNet du 12/12/00), abandonne son poste au profit de Roland Tricot, co-directeur général de Nicom Investissements. Frédéric Boutissou, directeur commercial et co-fondateur de Mangoosta, revient sur cet épisode décisif pour le FAI.

JDNet. Depuis la fin 2000, Mangoosta recherchait un financement. Comment expliquez-vous cette impasse ?
Frédéric Boutissou. Nous avons rencontré plus de 80 capital-risqueurs européens, mais également des industriels, en enchaînant un à deux rendez-vous par jour. Nous avons même failli signer deux ou trois fois... Mais, malgré tout ces efforts, rien n'a abouti. Je pense que nous avons été victimes de deux paramètres principaux. Tout d'abord la montée en pression sur le secteur high-tech, et tout particulièrement sur les télécoms, où les investisseurs privilégient désormais les sociétés déjà présentes dans leur portefeuille. En parallèle, notre hauteur d'investissement était très haute, avec une prétention intiale de 100 millions d'euros, afin que Mangoosta soit présent dans les principales agglomérations.

Vous annoncez un recentrage de vos activités sur le segment professionnel. Comment allez-vous gérer vos abonnés actuels et les accords de distribution signés avec plusieurs portails  ?
Les 6.000 abonnés actuels de Mangoosta, dont 70% sont des résidentiels, continueront à bénéficier de notre offre ADSL. Ce recentrage ne signifie pas que nous abandonnons complétement le marché grand public. Nous allons notamment poursuivre notre accord de distribution avec Yahoo, car c'est une offre clef. En revanche, la plus grande partie des autres accords devrait cesser. Cette réorientation avait déjà été initiée en mars dernier avec l'augmentation de nos tarifs afin de limiter notre recrutement résidentiel. Nous étions alors passés d'un flux de 700 nouveaux abonnés par semaine à environ une centaine.

Ce recentrage passe-t-il par des services professionnels plus étoffés ?
Tout à fait. Dans les semaines à venir, nous allons proposer aux PME, en plus de l'accès ADSL, la conception en ligne de leur site et son référencement. Au cours de l'été, nous comptons également proposer un service de bureau virtuel et de la sauvegarde en ligne. Nous travaillons activement en parallèle sur la logique ASP. Enfin, nous avons renforcer notre force commerciale et, pour apporter un véritable support technique, nous avons internaliser notre call-center.

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
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