En complément de
son produit de sécurisation des paiements en
ligne, P@iement
CIC, également commercialisé par le
Crédit Mutuel sous le nom de Cybermut,
le groupe
CIC propose désormais une nouvelle assurance
destinée aux e-commerçants. "Ce nouveau
produit n'est ouvert qu'aux marchands qui utilisent
notre solution de paiement", précise Jean-Louis
Boisson, responsable marketing des services technologiques
du CIC. En tout, si 493 sites sont potentiellement intéressés
par ce nouveau produit (les sites utilisant déjà
P@iement CIC), seule une dizaine y a déjà
souscrit. Pour déployer plus rapidement ce nouveau
service, le groupe bancaire le propose d'ailleurs systématiquement
aux nouveaux clients de sa solution de paiement.
Contrairement à
Fia-Net,
l'assurance proposée par CIC ne se positionne
pas comme un label (lire l'enquête
JDNet du 04/07/01). Si sa souscription est conditionnée
par le fait d'avoir un système de paiement sécurisé,
les conditions de vente ou les pratiques commerciales
ne font pas partie des facteurs d'exclusion. Pour le
CIC, le secteur d'activité du site l'est en fait
davantage. Cette assurance ne couvre en effet ni les
sites d'enchères, ni les sites boursiers, ni
les sites qui commercialisent des services (hors titres
de voyage ou de spectacle) ou des produits à
télécharger comme les logiciels.
La souscription à
cette assurance couvre trois risques. Côté
commerçant, elle garantit les pertes pécuniaires
liées à la répudiation des paiements.
Le remboursement intervient 8 jours après la
déclaration du sinistre et couvre le prix d'achat
du produit, hors TVA, ainsi que les frais de port avec
un plafond de 20.000 francs par transaction ou 10% du
chiffre d'affaires. Pour cela, le commerçant
doit déclarer le cas de fraude au CIC dans un
délais de 30 jours, porter plainte auprès
de la police et fournir le bon de livraison et le relevé
d'identité bancaire attestant de la fraude.
Par extension, cette assurance
couvre également les internautes clients d'un
site CIC sur les 60 jours suivant leur achat en cas
d'utilisation frauduleuse de leur numéro de carte
bancaire. Le remboursement intervient également
8 jours après la déclaration du sinistre
et n'est déclenché que si la somme dépasse
15 euros (98 francs) avec un plafond de 1.250 euros
(8.200 francs) ou 2.500 euros par an par personne (16.400
francs). A l'inverse des autres assureurs, le remboursement
ne couvre que les frais non couverts par le système
bancaire, à savoir l'opposition sur la carte,
les agios et les frais de reconfection de la carte.
Le reste est à la charge de la banque de l'internaute.
Mais cette procédure reste moins restrictive
que celle mise en place par Fia-Net. Pour être
remboursé, l'internaute doit seulement fournir
son relevé de compte et la copie de la lettre
d'opposition ainsi que sa lettre de réclamation
à sa banque. Enfin, le dernier risque couvre
l'absence de livraison et la livraison défectueuse
du produit.
Strictement nationale,
cette assurance couvre toutefois les paiements étrangers
et français tandis que la garantie de livraison
ne s'applique qu'aux pays de la communauté européenne,
la France, la Suisse, Andorre et Monaco. Comme la plupart
de ses concurrents, le CIC a construit sa grille tarifaire
en fonction de trois paliers. Jusqu'à un chiffre
d'affaires de 230.000 euros (1,5 million de francs)
la prime est de 230 euros (1.500 francs). Entre 230.000
et 380.000 euros ( 2,4 millions de francs) la prime
atteint 430 euros (2.800 francs). Et entre 380.000 et
530.000 euros (3,4 millions de francs) la prime est
de 650 euros (4.200 francs). Au delà, les primes
sont l'objet de négociations directes entre l'assureur
et le marchand. Pour
assurer l'ensemble de ces prestations, le CIC s'appuie
sur l'ACM (assurance du Crédit Mutuel) et l'assureur
d'origine britanique CGU.
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