Depuis le début du mois de juillet, Tiscali France, dirigée Rafi Kouyoumdjian, est passé dans sa phase active de réorganisation du groupe. Outre le changement progressif de marque et de nouvelles équipes dirigeantes, cette phase de bouleversements s'accompagne de licenciements en nombre.

La nouvelle organisation opérationnelle de Tiscali France
Tiscali France regroupe désormais le groupe LibertySurf dans sa globalité, Worldonline, Freesbee, Intercall et Tiscali France, anciennement A Telecom. La démarche actuelle est de faire passer la marque du FAI LibertySurf à Tiscali-LibertySurf. Cette étape a été lancée depuis le 1er juillet et l'objectif est d'aboutir, à terme, dans un délai non défini, à une seule et même marque pour l'ensemble du groupe : Tiscali. Afin que cette "phase d'industrialisation" se passe pour le mieux, un nouveau comité exécutif de dix personnes a été nommé à la fin du mois de juin.

Les bouleversements du pôle média (Respublica, Nomade, Chez.com, Toobo, M.Cinéma)
Avec la création de ces sept centres opérationnels, l'objectif de Tiscali France est de recadrer et de concentrer les sites, activité par activité. Cette nouvelle organisation doit permettre de clarifier les activités du groupe, suite aux nombreuses opérations de croissance externe menées. Le pôle Accès et le pôle Médias dont les deux centres de profits phares du groupe. Ce dernier a connu d'importants bouleversements, notamment depuis les nombreuses nominations intervenues la semaine dernière. Cette restructuration a en effet provoqué le départ de la très grande majorité des dirigeants fondateurs des sites du pôle.

Les "dommages collatéraux"
Ce sont principalement les salariés des sites intégrés au groupe Tiscali France (plus de 600 personnes) qui font les frais de la restructuration. A la suite des fusions intervenues, trois sociétés ont fait l'objet de plans sociaux importants. Freesbee a enregistré pas moins de 115 licenciements lors d'un plan social. Au final, c'est presque la totalité de l'équipe d'origine qui a été dissoute, suite à des reclassements dans les autres entités du groupe. Du côté de Worldonline, ce sont également plus d'une centaine de personnes qui ont fait l'objet d'un plan social. Enfin, la fermeture du site de Mougins, où était basée RESpublica, a provoqué le lancement d'un autre plan social qui concerne 39 salariés. La radio sur le Net, CentpourCent, rachetée en février 2000, a fermé son site lillois suivant le même principe de concentration des activités. La totalité des effectifs de cette antenne, une dizaine de personnes, a été licenciée. En réaction, des salariés de la radio ainsi que son fondateur ont engagé une procédure aux prud'hommes.

Pour l'instant, la restructuration du groupe n'a pas touché les salariés de LibertySurf, même si des départs ou des licenciements isolés ont eu lieu. On peut cependant supposer que dans leur volonté de "rationaliser les coûts" pour atteindre un EBITDA (résultat d'exploitation avant amortissements et provisions) positif à la fin de l'année, des mesures de réduction du personnel toucheront également le navire amiral du groupe.