(Article modifié
le 07/08) Référencer les hôtels
indépendants français qui ne font pas
partie des chaînes hôtelières, tel
est depuis 1998 l'objectif de France
Hôtel Réservation. Créé
sur fonds propres par Gil Guyomard, puis racheté
en 1999 par le groupe Britanique QCNS
(Quality Communication & Network Solutions), le
site est à l'équilibre depuis 1999 et
est bénéficiaire depuis la fin de l'année
2000. "Nous avons généré un
résultat net de 200.000 francs en 2000",
annonce Jean-Michel Hamdi, directeur des relations investisseurs.
Pourtant, cette même année, le site a financé
a hauteur de 1,5 million la place de marché BtoC
lancée par QCNS dans le cadre de ses activités
liées aux e-Commerce.
Une bonne santé,
que la plate-forme de réservation doit en grande
partie à son modèle économique
(Lire l'article
du JDNet du 03/08/00). La centrale prélève
en effet un droit d'entrée forfaitaire de 1.000
euros (6.559 francs), pour toute inscription d'un hôtel
dans sa base de données, ainsi qu'une commission
sur les ventes (6% pour les clients et 10% pour l'hôtelier).
"Ce modèle permet d'impliquer l'hôtelier,
ajoute Jean-Michel Hamdi, ce qui permet de limiter le
nombre d'entre eux qui ne répondent pas lorsque
nous recherchons de la disponibilité." Par
ailleurs, la société encaisse directement
les flux de réservations une fois celle-ci confirmées,
ce qui lui permet de percevoir rapidement ses commissions.
Depuis la fin de l'année 2000, les revenus générés
par les droits d'entrée et ceux apportés
par les commissions sur les ventes sont d'ailleurs équilibrés,
ce qui témoigne de l'évolution du marché
et de l'augmentation du nombre de réservations.
Pour les six premiers mois
de l'année 2001, le site annonce entre 15 et
18 millions de chiffre d'affaires. "C'est à
peu près ce que nous avons réalisé
pendant toute l'année 2000", ajoute Jean-Michel
Hamdi. Sur juin, le site déclare avoir traité
3.400 réservations, soit environ 10.000 nuitées
vendues, pour un chiffre d'affaires de 5,7 millions.
Un chiffre record qui semble se confirmer en juillet
et qui pourrait bien se reproduire sur les mois à
venir, août et septembre étant les plus
gros mois pour cette activité. De bons résultats
auxquels la publicité ne semble pas avoir beaucoup
participé. Le site n'a pas investi un francs
dans une campagne publicitaire. Sa notoriété
(il revendique 7 à 10.000 visiteurs uniques par
jour), il la doit au référencement et
aux partenariats Web avec des sites comme Kelkoo,
Bedandbreakfast,
All-hotels,
etc. Ces derniers généreraient 30% du
trafic sur le site.
Le réseau compte
2.500 hôtels en France, du 1 étoile au
4 étoiles. Mais comme FHR référence
des établissements qui ne sont pas habituellement
présents dans les GDS (85% du marché et
65% des chambres), leur disponibilité est donc
plus grande. D'autre part, le site draîne une
population d'internautes essentiellement étrangère.
"95% de nos clients viennent de l'étranger",
affirme Jean-Michel Hamdi, dont 35% d'Américains.
75% des commandes
effectuées auprès de la centrale de réservation
de France Hôtel Réservation sont faites
sur Internet, le reste étant finalisé
grâce à un Web Call Center. Un outil indispensable
pour gérer la transition entre off-line et on-line,
selon Jean-Michel Hamdi et dont, même s'il coûte
relativement cher, aucun intervenant dans ce secteur
ne peut se dispenser.
Aujourd'hui, l'expérience
acquise par la société sur Internet l'amène
à regarder de près des dossiers d'acquisitiont.
Par ailleurs, pour assoir son développement,
le site a fait appel depuis un mois aux compétences
de Michel Jannet, l'ancien directeur général
de WorldRes
en France, qui a fermé son bureau à Sophia
Antipolis en février [NDLR : mais qui conserve
son bureau à Paris, contrairement à ce
qui était précédemment indiqué
par erreur] après une grosse restructuration
de la centrale de réservation hôtelière
dont Accor détient quelques pourcents. La venue
de Michel Jannet arrive à point nommé
pour concurrencer Worldres sur son terrain et permettra
sans doute à la société (70 personnes,
dont 35 sur le site France Hôtel Réservation),
de continuer son chemin.
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