Médias
Wanadoo et Emap France veulent jouer la complémentarité agrégateur/éditeur
La co-entreprise EMW, qui lie la filiale Internet de France Télécom et le groupe de presse, lance une première série de sites thématiques (FranceGolf.fr, TopSanté.fr...). Son budget global a été revu à la baisse. --> (Vendredi 24 août 2001)
         
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3 questions à : Arnaud de Puyfontaine (Emap)

Un an après l'annonce de la création d'EMW (Lire l'article du JDNet du 22/02/01), la co-entreprise Wanadoo-Emap France a présenté officiellement ses premières réalisations Web. Un site est déjà en ligne depuis le début de l'été : BateauxOnline.fr (Lire l'article du 19/06/01), un portail dédié au monde nautique qui va désormais collaborer avec son homologue SailOnline.fr, édité par Multimédia Sailing. A priori concurrents, les deux sites ont finalement décidé de s'associer sur la partie éditoriale en mutualisant leurs contenus. Toutefois, aucun accord capitalistique n'a été signé entre les deux parties. Dominique Busso, PDG de EMW, et Cyril Vart, directeur marketing de la division portail chez Wanadoo, ont également annoncé l'ouverture des FranceGolf.fr et TopSanté.fr. AutoJournal.fr sera lancé début septembre. Les trois nouveaux sites respectent l'esprit d'EMW : proposer du contenu éditorial lié à un magazine thématique publié par Emap France (43 titres en France). La co-entreprise a toutefois fait une exception avec CanalStars.com, un site "people" qui mixera du contenu en provenance de différents supports (Téléstar, Studio ou FHM) et dont le lancement est prévu fin septembre. Un ancien rédacteur en chef de Gala a été recruté pour piloter le projet.

Au total, EMW devrait traiter d'une dizaine de thématiques et tous les sites devront être opérationnels d'ici juin 2002. Les rôles d'Emap et de Wanadoo sont clairement répartis : le groupe de presse, d'origine britannique, apporte le contenu éditorial susceptible d'intéresser les internautes et Wanadoo, dans son rôle d'agrégateur disposant d'une forte visibilité, a pour mission de mettre en valeur ce contenu, par le biais de mini-sites thématiques par exemple. L'objectif final étant naturellement de générer du trafic. Dominique Busso parie sur une audience cumulée de 10 millions de pages vues et sur 500.000 visiteurs uniques par mois sur l'ensemble du réseau de sites EMW d'ici fin 2002.

Les sources de profits sont diversifiées : publicité et sponsoring (80%), vente de contenus à des portails tiers (10%) et les achats de services personnalisés à destination des internautes (10%). D'ici fin 2002, l'objectif est de parvenir à un chiffre d'affaires de 30 millions de francs. L'équilibre des comptes est prévu à l'échéance 24/36 mois. EMW, qui emploie actuellement une cinquantaine de personnes, dispose d'un budget de 70 millions de francs (30 millions pour 2001 et 40 millions pour 2002). Ce qui signifierait que EMW réserve en moyenne 7 millions de francs pour le lancement d'une thématique en ligne.

La part dédiée à la promotion des sites est assez minime : EMW compte sur les supports papiers (URL en couverture des magazines d'Emap, mentions à la fin des articles) mais aussi sur "des opérations événementielles sur le terrain" pour développer la notoriété des sites. A noter toutefois que l'enveloppe globale attribuée au projet EMW a été réduite par rapport au plan initial : en mars 2001, ses oncepteurs évoquaient le chiffre de 100 millions de francs.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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