Médias
Eurosport maintient son cap d'éditeur
Le site de la chaîne de télévision sportive, croit fermement en son modèle publicitaire et vise la rentabilité d'ici trois ans. --> (Jeudi 13 décembre 2001)
         
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Au mois de juin 2001, Eurosport signait en grandes pompes, un accord européen de fourniture de contenu avec le FAI italien Tiscali. Comme les autres sites sportifs du secteur, la plate-forme de la chaîne de télévision, filiale de TF1, semblait ainsi doucement prendre le virage de la fourniture de contenu. Six mois après, le constat semble erroné. Depuis cet accord avec l'Italien, Eurosport n'a en effet pas vendu l'ombre d'une prestation de contenu à d'autres sociétés et a maintenu le cap sur son activité d'éditeur.

"L'accord avec Tiscali était exceptionnel car il rentrait dans le cadre d'accords plus larges avec TF1, explique Laurent-Eric Le Lay, Directeur général adjoint, acquisitions et Nouveaux Médias. Nous ne croyons pas au fait de pouvoir être en même temps éditeur et producteur. C'est un non-sens, car cela perturbe l'image et risque même de brouiller les annonceurs." Sa conviction est donc faîte : le coeur de l'activité d'Eurosport restera le site. "Je suis persuadé qu'avec un subtil dosage, on peut être rentable grâce à la publicité. Cette année nous avons d'ailleurs tenu nos objectifs en la matière et cela représentera 80% des revenus. En ce moment tout le monde mélange les métiers mais ce n'est pas la solution. Sportal, qui s'est démultiplié dans le domaine, n'a pas évité le dépôt de bilan et la revente et ne sera sans doute pas le dernier", constate-t-il

Et Eurosport ne viendra pas, selon lui, au secours des naufragés de l'Internet sportif puisque la croissance externe est pour l'instant exclue. "La technologie, l'audience, et le contenu nous l'avons déjà. Et tout cela est abritée sous une marque forte connue dans toute l'Europe. L'acquisition d'un portail ne nous apporterait rien" avance-t-il. Selon lui, son modèle prendra toutefois un peu plus de temps à se mettre en place. La plate-forme ne vise ainsi la rentabilité que d'ici trois ans à l'échelle européenne. "C'est peut être long mais c'est réaliste contrairement à d'autres annonces que j'ai pu entendre" ironise-t-il.

A la différence d'autres acteurs, Laurent-Eric Le Lay confie même n'avoir aucun projet de modèles payants dans ses cartons hormis les traditionnels services de SMS pour suivre l'actualité sportive. Eurosport s'est quand même offert un petit complément de revenus au Royaume-Uni en mettant en place un service de paris sportifs, un secteur en plein boom à l'heure actuelle. "Mais nous ne le faisons pas nous-mêmes. Nous avons signé un accord avec RoyalTon (et non Royal Tone comme indiqué précédemment, NDLR) pour ce type de prestations. Notre politique générale sera d'ailleurs de faire appel à des prestataires extérieurs pour les services."

Les sites

Dans les mois qui viennent, le site sera en fait surtout concentré sur deux échéances capitales pour le petit monde sportif. Les Jeux Olympiques de Salt Lake City en février 2002, tout d'abord, et la Coupe du monde de football en Corée au mois de juin. Pour cette dernière épreuve, le site français pourrait même être le seul à pouvoir diffuser des résumés vidéos des matchs, puisque sa maison-mère, TF1, a acquis les droits de retransmissions exclusifs pour la télévison. Une position idéale, puisque les matches auront lieu en matinée en France avec le décalage horaire, mais qui se heurte, pour l'instant, à un sérieux écueil. Leo Kirch, l'intermédiaire qui a vendu les droits télé, n'aurait pas intégré la diffusion sur le Web dans son offre.

Le flou serait donc total à l'heure actuelle sur l'utilisation des images sur Internet. Si Laurent-Eric Le Lay se refuse à commenter les raisons de ce léger accroc, il affirme, "être toujours en négociations avec Kirch pour diffuser des images sur les sites d'Eurosport et de TF1". Présente dans six pays, Eurosport disposerait d'une audience de 50 millions de pages vues et acueillerait près de 2,2 millions de visiteurs uniques sur ses différents sites.

Eurosport sur tous les fronts

Si la concurrence est rude sur Internet pour le sport, elle l'est toujours également à la télévision. Cette semaine, ESPN et Sport Capital Partners, l'un des actionnaires de Sports.com, ont en effet annoncé le lancement d'une chaîne de télévision sportive en France sur TPS. Cette nouvelle chaîne devrait notamment proposer des archives des grands évènements sportifs mais elle ne devrait pas, pour l'instant, avoir de prolongement sur Internet malgré une proximité capitalistique avec Sports.com.

De son côté, Eurosport étudierait toujours le lancement d'une nouvelle chaîne d'informations sportives en continu en France à la fin 2002. Présentée par Laurent-Eric Le Lay, comme un "Bloomberg sportif", cette chaîne est déjà installée au Royaume-Uni. Comme la célèbre télévision financière, elle se présente sous forme d''un écran divisé en boîtes contenant chacune des informations vidéos ou textuelles. "Nous allons la lancer en Italie et nous verrons ensuite pour la France. Mais rien n'est arrêté" affirme Laurent-Eric Le Lay.

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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