Pour le réseau de jeux en ligne Flipside Inc. (groupe
Vivendi Universal), 2001 a été marqué
par le rachat de son concurrent Uproar.com. 2002 sera consacré
à l'intégration technique et graphique des deux
plates-formes en Europe. La refonte du service devrait être
achevée au printemps. Mais Flipside Network a déjà
changé d'hébergeur : il est passé
de Colt Telecom à Teleglobe. La mise en commun des
ressources Flipside-Uproar fait de Flipside Network le leader
du jeu en ligne en France devant d'autres services comme ZoneJeux.com
(groupe Ixo) ou Goa.com (&Wanadoo). Flipside.com a récemment
dépassé la barre du million de membres "actifs"
revendiqués au niveau européen (France, Royaume-Uni,
Allemagne).
Mais c'est dans l'Hexagone que le service de jeux en ligne
recrute le plus de joueurs (environ 460 000 membres actuellement).
Selon Cybermétrie, le site en français a enregistré
9 millions de pages vues en novembre. Deux spécificités
se dégagent en scrutant l'audience : la moyenne de
temps passé par visiteur sur Flipside.fr est importante
(25 minutes) et 43 % des membres en France se révèlent
être des femmes.
"Nous voulons proposer l'éventail le plus large
de jeux pour attirer un maximum d'internautes, tout en respectant
les spécificités par pays", indique Dominique
Cor, directeur général de Flipside Europe. L'offre
devient de plus en plus segmentée. En développant
cette logique à l'extrême, Flipside a lancé
en décembre un site dédié au jeu Wordox
(autour des mots et des lettres), qui semble disposer désormais
d'une communauté de joueurs "accros". Le
réseau de jeux en ligne dispose également d'un
casino virtuel (Virtual Vegas).
Parallèlement à l'intégration Flipside-Uproar,
l'entité de VU Net réfléchit sur son
modèle économique. "Il est clair que ce
ne ne sont pas les revenus publicitaires qui nous permettront
d'atteindre l'équilibre prévu cette année
en Europe", commente Dominique Cor. Une situation inverse
Outre-Atlantique car Flipside est parvenu au point mort au
troisième trimestre 2001 grâce à ce type
de revenus. "Nous réfléchissons à
des offres de jeux qui pourraient être vendues en marque
blanche et en variant les supports avec de la téléphonie
mobile ou de la télévision interactive",
poursuit l'ancien directeur de Sega France qui a rejoint Flipside
il y a six mois. Plus traditionnel : une offre premium -donc
payante- devrait également voir le jour au printemps.
Flipside Network se considère d'abord comme un agrégateur
de contenu ludique. La plupart des jeux (une cinquantaine)
ont été développés en interne
alors que sa maison-mère détient des sociétés
productrices de jeux vidéos comme Sierra Entertainment
ou Blizzard Entertainment (deux entités de VU Publishing).
Début 2001, Flipside Network a adopté un plan
drastique d'économies incluant le licenciement des
trois-quarts de l'effectif de Flipside US (soit plus d'une
centaine de personnes). Côté Europe, les ambitions
sont également plus mesurées : l'efffectif est
limité (50 personnes en Europe dont 25 à Budapest
où se trouve le siège d'Uproar) et le champ
géographique a été réduit : le
service Flipside en espagnol n'existe plus.
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