Médias
"Politique Directe" : Wanadoo et Field font monter les candidats sur le Web
A partir du 15 janvier, Wanadoo organise avec Michel Field un rendez-vous hebdomadaire de "chat" avec des personnalités politiques de tous bords. --> (Mercredi 10 janvier 2001)
         
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(Article modifié le 10/01/02 à 12h50) La filiale de France Télécom ne veut pas rater le coche des élections présidentielles. Afin de faire vivre à ses internautes le débat politique qui va s'instaurer dans les six mois à venir, Wanadoo.fr et Voila.fr organisent un rendez-vous politique hebdomadaire à partir du 15 janvier et jusqu'au vote. Ce rendez-vous sera baptisé "Politique Directe" et sera accessible depuis la page d'accueil des deux sites. Des personnalités de tous bords seront invitées chaque mardi entre 12 h et 13 h à répondre aux questions des internautes, après avoir dialogué une dizaine de minutes avec Michel Field, l'animateur de "Politique Directe". L'ensemble des outils technologiques du web sera utilisé : chats, interviews audio et vidéo en streaming, webcam, forums. "Aussi bien les internautes en bas débit que en haut débit pourront donc suivre ce rendez-vous, affirme Marc Welinski, directeur général adjoint Programmes et Antenne de Wanadoo Portails. La diffusion se fera en direct mais il sera possible de consulter les entretiens tout au long de l'opération. Elles seront archivées".

Le choix de Michel Field a été motivé en raison de sa double casquette : celle de journaliste expérimenté dans les entretiens et celle de professionnel de l'Internet aux commandes de Alatele.com. "J'ai été tout de suite tenté par la proposition de Marc Welinski dans la mesure où je n'ai pas actuellement d'émission politique à la télé et que je suis un farouche adepte des médias sur le Web, explique Michel Field au JDNet. Cette émission politique en directe sur Internet a par ailleurs le grand avantage de se produire sur le premier site français en terme d'audience". Mais Wanadoo n'innove pas en terme d'émission politique en directe puisque CanalWeb avait déjà expérimenté le concept via "Vox Parisii", émission politique également en direct réalisée lors des élections municipales en mai 2001. Avec sa société Field Compagnie, le journaliste prend contact avec les personnalités politiques. C'est Nicolas Sarkozy qui inaugurera ce nouveau concept mais d'autres ont déjà donné leur accord : Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin, Noël Mamère, Arlette Laguillier ou encore François Hollande.

"Nous n'allons pas nous limiter aux seuls candidats déclarées car les deux "poids lourds" se lanceront dans la course le plus tard possible. La difficulté est qu'Internet est un média que les hommes politiques connaissent peu ou mal. Ce n'est pas toujours facile de les convaincre de venir se confronter aux internautes, sous la forme d'un chat qui plus est", ajoute Michel Field. Le journaliste semble donc avoir changé d'avis quant à l'utilité des chats. Il y a un peu plus d'un an, son opinion était plutôt négative : "Le chat, c'est un peu la tarte à la crème du Net. [...] Sur les chats, le foisonnement apparent peut souvent se résumer à deux personnes qui échangent des messages creux pendant des heures", déclarait-il alors.

En ce qui concerne le temps de parole, Wanadoo a décidé de se plier aux mêmes règles que celles appliquées sur les autres médias. L'objectif sera donc d'équilibrer au mieux les temps impartis aux groupes politiques, dans la mesure où ceux-ci accepteront de venir aux rendez-vous hebdomadaires. Sur le plan technique, la structure vidéo, l'encodage ou encore l'hébergement seront assurés par Wanadoo. LEnfin, les espaces publicitaires présents ne seront pas vendus de manière spécifique mais en rotation générale pour des raisons déontologiques.

Le point sur Alatele.com
Lancé le 15 mai 2000 par Michel Field et Serge Kraïf, Alatele.com se veut une véritable télévision sur le net avec une grille de programmes composée d'émissions et d'interviews. Développée en fonds propres par les deux co-fondateurs, Alatele.com cherche des investisseurs depuis la fin de l'année 2000, sans succès. "Nous avon subi de plein fouet le refroidissement du secteur. Pour limiter les dépenses, nous ne créons plus de nouveaux programmes. Cependant, le nombre de visiteurs (120 000 connexions par mois) ne diminue pas, ce qui est encourageant", souligne Michel Field
[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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