Entreprises
Fabrice Kahn (Deloitte) :"L'avenir des courtiers est dans le marché des fonds"
Après le rachat de Boursorama par Fimatex, retour sur la stratégie des courtiers en ligne, bien placés dans la course à la distribution financière de masse le consultant Thierry Faulques. --> (Jeudi 11 avril 2002)
         

(Article modifié le 11 avril 2002 à 12h15) En absorbant le portail financier Boursorama, Fimatex a emprunté une voie assez insolite pour poursuivre son développement. Le mariage entre un courtier et un média a en effet constitué une grande première en Europe et sera certainement suivi attentivement par les autres acteurs. Fabrice Kahn (et non Thierry Faulques comme indiqué par erreur, NDLR), associé chez Deloitte Consulting et auteur d'une étude sur le secteur des banques en ligne, revient sur cette fusion et tente d'anticiper le comportement des courtiers en ligne dans l'avenir.

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JDNet. Le mariage d'un courtier comme Fimatex avec un média, n'est pas courant. Est ce que cela vous a surpris ?
Fabrice Kahn
C'est trés surprenant en effet, même si après réflexion je trouve cela extrêmement adroit. Outre la rationalisation des coûts des plates-formes, cela offre des opportunités de convertir de nouveaux clients. Mais ce mariage me semble également très porteur dans le futur marché qui se dessine pour les courtiers. Depuis plusieurs années, je reste convaincu que le modèle d'avenir reste celui du supermarché de fonds et non celui du courtage d'actions, trop corrélé aux variations boursières. Le modèle de revenus des vendeurs de fonds, basé sur des frais d'entrée ou de gestion et sur une rémunération de l'encours-clients, permet en effet de générer des revenus récurrents sur le long terme. Et, pour être un bon distributeur, il faut avoir la capacité d'attirer le plus de clients possible. Avec son audience, Boursorama peut donc être un excellent tremplin pour Fimatex sur ce marché.

Mais est-ce que les banques en ligne traditionnelles ne sont pas mieux armées que les courtiers pour proposer ces supermarchés de fonds ?

Il n'y a pas de légitimité en France pour l'instant dans ce domaine. Car personne n'est capable de fournir toute la panoplie financière. Ensuite, il faut savoir que proposer des fonds ne pose aucun problème technique, ni légal à un courtier. Leur niveau d'offre peut même être supérieur à celui des banques. Tout se joue finalement donc sur la capacité à distribuer. Dans ce domaine, les courtiers ont de l'avance car ils sont depuis le début des purs distributeurs sur internet. Pour faire un parallèle, l'ambition est désormais de réaliser dans les fonds ce que Decathlon, a fait dans le sport ou ce que Leroy Merlin a fait dans le bricolage : un spécialiste positionné sur un marché de masse.
Actuellement 10 % des ménages les plus riches détiennent 80 % des valeurs mobilière et 63 % des fonds. Le marché ne peut que se démocratiser dans l'avenir. Il suffit de voir la façon dont l'épargne retraite évolue.

Est-ce que selon vous les courtiers en ligne, pourraient désormais venir chasser sur les terres des banques, à l'image d'*Etrade aux Etats-Unis qui annoncé son intention de proposer des cartes de crédit ?
SelfTrade a reçu récemment l'agrément bancaire du Comité des établissements de crédit. Ce qui montre bien leurs intentions dans ce domaine. Je ne pense pas qu'ils iront vers le marché des cartes de paiements, qui reste un monopole en France. En revanche, il y a un mouvement intéressant vers les cartes de crédit. Au regard de leur clientèle, il ne me paraîtrait pas illégitime de les voir un jour s'orienter vers le marché du crédit à la consommation par exemple.

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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