Le Net
"SMS Plus" : les acteurs du Net veulent améliorer le dispositif
Au sein de l'Acsel, un groupe de travail planche sur les aménagements possibles au sein de la future centrale de réservation de numéros courts. --> (Lundi 22 avril 2002)
         
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La présentation par les opérateurs mobiles du schéma "SMS Plus" sur l'attribution des futurs numéros courts, articulé à partir d"une centrale de réservation commune à Orange, SFR et Bouygues Télécom, provoque une certaine osmose dans la communauté de professionnels du Net. Quelques acteurs, impliqués dans le développement de ce nouveau marché, planchent déjà sur les possibilités capables d'améliorer le dispositif. C'est le cas de l'Acsel (Association pour le commerce électronique et les services en ligne), où un groupe de travail spécifique a été mis en place. Parmi les intervenants de ce petit "think tank" figurent des éditeurs de services Internet (Kiwee, Groupe Lagardère, Météo France) et des fournisseurs de technologies SMS (Netsize, Netsize, Jet Multimédia, MobileWay et SwapCom).

"Dans l'ensemble, nous estimons que les bases du projet SMS Plus issu des opérateurs mobiles sont bonnes, soutient Philippe Bornstein, l'un des dirigeants de Netsize, qui a rejoint le groupe de travail lié à l'Acsel. Mais il est possible d'améliorer le système afin d'assurer un développement serein du marché." Les propositions les plus fortes de ce groupe de travail feront éventuellement l'objet d'une validation par le conseil d'administration de l'association. Elles seront ensuite répercutées auprès des opérateurs mobiles.
"Même si des modalités opérationnelles restent à définir, l'important pour le moment, c'est le démarrage, souligne en écho Henri de Maublanc, président de l'Acsel. Notre rôle sera de veiller à ce que le cadre de développement soit évolutif. La priorité pour nous est la question de la tarification des services SMS Plus. Et nous sommes favorables à une prudence élevée dans ce domaine pour éviter la méfiance des consommateurs."

L'une des premières améliorations qui pourrait être apportée au schéma pré-établi par les opérateurs mobiles concerne une participation plus active des éditeurs de services dans la future structure qui servira de centrale de réservation des numéros courts. En clair, les acteurs du Net souhaitent la mise en place d'un organisme commun. Les membres fondateurs en seraient les trois opérateurs mobiles (Orange, SFR et Bouygues Télécom) et un pool d'éditeurs de services. L'idée d'un club de membres fondateurs élargi pourrrait d'ailleurs se concrétiser dès le début de la phase opérationnelle le mois prochain.

Si le système du tirage au sort pour l'attribution des numéros courts est considéré comme "le plus équitable" dans l'absolu, Philippe Bornstein émet néanmoins quelques réserves. "Il n'est pas normal que les éditeurs ayant participé aux expérimentations SMS Plus en début d'année n'aient pas un accès privilégié dès le lancement officiel en juin. Ils ont prouvé les premiers qu'ils étaient motivés. Et malgré les efforts fournis pour tester le modèle, ils n'auront aucun accès prioritaire pour continuer dans la foulée."

Parallèlement, certains éditeurs et prestataires estiment que le système d'attribution des numéros courts fondé sur le modèle "une entreprise = un dépôt de dossier unique" risque d'entraîner l'émergence d'un marché noir. Un marché noir qui reposerait sur la multiplication de dépôts de dossiers sous divers porte-noms puis sur des rachats en seconde main des numéros courts attribués. Autre point sensible : le rythme des 50 applications "SMS Plus" sélectionnées à chaque tirage au sort. L'ouverture de ces nouveaux services se fera en effet par tranche de 50 numéros et jusqu'à épuisement. Or certains éditeurs et prestataires considérent que ce rythme d'attribution, associé au délai nécessaire pour la mise en place opérationnelle des services, risque de mettre à mal l'émergence de nouveaux paliers tarifaires.

Curieusement l'évolution potentielle de la gamme des paliers tarifaires pose un autre problème aux éditeurs qui doivent dès le mois de mai remplir leur dossier de candidature pour l'ouverture d'un applicatif SMS Plus. "Dans ces conditions, comment concilier les paliers existants avec ceux qui vont apparaître ultérieurement, lance Philippe Bornstein. Aujourd'hui trois paliers sont prévus à 5, 20 et 35 centimes d'euro. Si d'autres apparaissent dans les mois à venir, les éditeurs ayant candidaté en mai risquent d'être coincés." Un sujet d'autant plus délicat, qu'un nouveau palier à 0,5 euro pourrait être déployé dès la prochaine rentrée.

Enfin, l'Acsel se penche sur les modalités techniques et financières nécessaires au développement de ces futurs services. Or le groupe de travail estime qu'en l'état actuel, le plan des opérateurs mobiles ne prévoit pas la possibilité de mutualiser plusieurs services sur un même numéro court, voire de lier plusieurs entreprises à un même numéro court. "C'est une solution qui permettrait à plusieurs acteurs de mutualiser le financement", précise Philippe Bornstein.

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Autre suggestion sur laquelle travaille l'Acsel et qui pourrait facilitée la collaboration entre les éditeurs de services, les prestataires et les opérateurs : le mandatement. Selon ce principe, un éditeur de service pourrait pas accorder un mandat d'attribution du numéro court à un prestataire technologique pour faciliter la mise en place d'une application SMS Plus. Mais aujourd'hui, tous ces points restent des pistes de réflexion, l'Acsel n'ayant pas encore officiellement pris position.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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