SPB, Société
de Prévoyance Bancaire, vient d'annoncer qu'elle
allait fournir et gérer les assurances livraisons
associées à l'e-carte bleue, la carte
virtuelle dynamique lancée le 9 avril dernier
par le Groupe Carte Bleue. Il s'agit en fait d'une assurance
garantissant la non livraison et la non conformité
de celle-ci, deux risques qui ne sont pas traditionnellement
couverts par les banques. "Ce produit est optionnel,
précise Rithy Vong, responsable marketing commercial
des nouvelles technologies de SPB. C'est-à-dire
qu'il peut, ou non, être associé par les
banques au service e-carte bleue". Les deux premières
banques qui commercialisent actuellement cette nouvelle
carte, à savoir la Société Générale
et la Caisse d'Epargne, n'ont d'ailleurs pas adopté
cette option.
Ce service n'est pas à
proprement parler, une première pour SPB. Depuis
quatre ans, la société dont le marché
initial est le courtage d'assurance et le développement
de services pour le secteur bancaire, travaille au dépoiement
de nouvelles orientations où Internet et les
nouvelles technologies jouent un rôle important.
Au sein du pôle "Banque électronique
et monétique" chargé de développer
des services d'assurance liés à la détention
d'une carte bancaire, SPB a créé un département
technologie chargé de déployer les services
liés à la téléphonie mobile
ou à Internet. Un service qu'elle a dupliqué
pour s'occuper des clients qui, comme Conforama, la
Fnac ou SFR, ne font pas partie du secteur bancaire.
Dans ce cadre, dès la
fin 2000, le courtier en assurance était associé
au lancement par le site Credit-On-Line.com (Samaty
Groupe), d'une carte baptisée Cartedunet.com
(lire l'article
du JDNet du 12 décembre 2000), destinée
à couvrir l'ensemble des risques liés
à l'achat sur le Net. C'est-à-dire, l'usage
frauduleux du numéro de carte, la non livraison
et les dommages liés aux virus informatiques
grâce à l'envoi d'un anti-virus, AGV Deluxe.
Peu de temps après, SPB s'est associé
à Banque Directe pour le lancement de sa carte
de paiement, la "Directe Card" pour couvrir,
à l'exception des dommages liés à
des virus, des risques similaires à ceux proposés
par Credit-On-Line. En octobre 2001, le courtier d'assurance
a signé un contrat avec BNPNet pour les porteurs
de la carte Internet de la BNP.
Outre le secteur bancaire,
SPB est également présent dans l'e-commerce
via deux principaux services. La société
assure l'assurance des paiements pris en charge par
la solution de paiements sécurisés utilisée
par le Groupe CIC (solution Cybermut). Elle intervient
également sur le système de signature
électronique pour les entreprises mis en place
par le Crédit Lyonnais. SPB s'est également
placé sur le secteur de la téléphonie
qui, d'après Rithy Vong, offre des perspectives
intéressantes.
Le courtier a récemment
lancé une assurance multi-risques informatiques
qui couvre non seulement le matériel, mais propose
également une solution de sauvegarde des données.
Ce produit est aujourd'hui proposé par Conforama.
Au delà, la société
développe également, via sa filiale Smartinnov,
des solutions de carte de fidélité avec
carte à puce (lire l'article
du JDNet du 18 décembre 2001). Une solution
adoptée en décembre par le programme de
fidélisation mutualisé Webmiles et qui
permet aux internautes de dépenser leurs points
dans des magasins partenaires. Enfin, la société
travaille également sur un système permettant
aux internautes de ne plus avoir à saisir un
login et un password pour rentrer sur certains sites
grâce à une clé USB.
L'ensemble de ces outils
est développé en interne. Pour faciliter
la gestion de ces nouveaux produits, SPB a créé
une plate-forme à Caen qui regroupe 60 personnes.
Au total, le courtier emploie aujourd'hui 468 personnes
et envisage de réaliser sur 2002, un chiffre
d'affaires de 35,76 millions d'euros. Soit 17,9 millions
d'euros sur le pôle banque électronique
et monétique, 14,7 millions d'euros sur le pôle
assurance de la personne, 2,4 millions sur le marketing
direct et 0,76 million sur les nouveaux marchés.
|