La
société RealNames a annoncé qu'elle allait
cesser son activité et a licencié l'ensemble de son
personnel (83 salarié). RealNames, dont la technologie
permet de trouver des sites Web en tapant un ou des
mots simples, entend liquider progressivement ses actifs
et interrompre son service le 30 juin.
Principal
responsable de cet échec, selon Keith Teare, le PDG
de RealNames : Microsoft, actionnaire à hauteur de 20%
de la société et qui a refusé de renouveler son contrat
de deux ans pour l'utilisation de la technologie de
RealNames dans Internet Explorer. Alors que des sociétés
ou des individus peuvent acquérir auprès de RealNames
les droits sur certains mots ou associations de mots,
les responsables de Microsoft estiment que le système
a été perverti par certains clients qui auraient acquis
des termes auxquels ils n'avaient pas droit..
Un
problème dont Keith Teare conteste l'ampleur Sur son
site personnel, il donne dans le détail sa version du
différend avec Microsoft, parce qu'il est "certain que
Microsoft ne va pas se priver de faire de la désinformation
pour justifier sa décision". Selon Keith Teare, Microsoft
souhaiterait en fait contrôler lui même la structure
de mots-clés, donc les profits découlant de l'application,
soit par le biais de techniques de recherche traditionnelles,
soit par de nouveaux services que le groupe de Bill
Gates aurait développés lui-même.
Le
contrat original entre RealNames et Microsoft prévoyait
une prise de participation de 80 millions de dollars
dans RealNames et un revenu garanti de 40 millions,
selon Keith Teare. RealName avait renoncé au printemps
2000 à son projet d'introduction en Bourse, mais selon
Keith Teare, le service devenait financièrement viable
et RealNames avait pu verser 15 millions de dollars
à Microsoft en 2001. Le solde devait être versé ce mois-ci
mais RealNames s'est révélé incapable
d'y faire face. Microsoft affirme cependant que cela
n'a en rien motivé sa décision. L'un des principaux
revendeurs de RealNames, VeriSign, est également actionnaire
à hauteur de 10% de la société.
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