Philippe Jannet, le directeur
des éditions électroniques des Echos,
est ravi : la nouvelle version du site du quotidien
économique constitue l'aboutissement d'un chantier
entamé il y a deux ans. Il portait sur l'optimisation
de l'information proposée aux lecteurs du quotidien
en ligne et aux clients des Echos. "Nous voulions
assurer une transervalité totale de l'information,
explique Philippe Jannet. L'idée est de proposer
un maximum de liens à partir d'une information.
En clair, lorsqu'un article est paru sur telle entreprise,
l'internaute aura non seulement le lien hypertexte vers
le site de l'entreprise concerné, son cours de
Bourse mais aussi les autres articles en lien dans la
chaîne d''information en continu et ceux liés
au secteur de l'entreprise et à ses concurrents."
L'information,
devenue l'unité de base, est indexée en
XML. "Le nouvel outil donne de la flexibilité
dans le traitement et la diffusion de l'information.
Ces flux de XML intelligents sont utiles, notamment
lorsque l'on veut envoyer des informations spécifiques
à une société cliente qui effectue
une veille particulière", commente le patron
Internet des Echos. C'est l'équipe Internet du
groupe qui a redeveloppé un outil d'édition
pour assurer le flux des informations à partir
du progiciel Datox, avant que la rédaction électronique
- une vingtaine de journalistes - se l'approprie.
Du côté du site,
la navigation a été simplifiée.
Une nouvelle barre de navigation, avec cinq onglets
principaux, a été montée : "Les
Echos" (reprenant l'édition du journal),
"Info en direct" (information en continu assurée
par la rédaction Web), "Finances personnelles"
(qui constitue la partie intégrée de l'ancien
service MesFinances.fr), l'espace "Bourse"
et une nouveauté : l'onglet "Entreprises"
qui permet d'effectuer une recherche sur les noms d'entreprises
figurant dans l'actualité. Un système
d'icônes de couleur a été mis en
place pour signaler les accès payants ou gratuits.
"On nous a longtemps reproché d'avoir un
site extrêmenent riche mais dont la navigation
faisait défaut. Nous espérons avoir trouvé
une formule satisfaisante avec cette nouvelle version",
indique Philippe Jannet.
Le site des Echos enregistrait
2,5 millions de visites et 16 millions de pages vues
en avril 2002 (source Cybermétrie) et revendique
la place de premier site d'information économique
et financière. "Nous avons compensé
la perte d'audience enregistrée du côté
de l'espace Bourse par la hausse de la partie information,
commente Philippe Jannet. Notre objectif n'est plus
d'augmenter notre nombre de visites. Tout en maintenant
notre audience actuelle, nous voulons en priorité
améliorer notre taux de pénétration
sur les cadres, notre cible privilégié."
Philippe Jannet estime que
le Web des Echos parviendra à un
équilibre entre ses trois sources de revenus
- publicité, abonnements en ligne et vente de
contenu - d'ici la fin de l'année. La tendance
actuelle est à une "granularisation des
offres", c'est à dire développer
du "sur mesure" pour le compte de clients
spécifique ou d'un segment de clientèle.
Mais le directeur des éditions électroniques
des Echos ne détecte
pas d'amélioration significative du côté
des revenus publicitaires. A l'instar des autres entités
Internet du groupe Pearson (propriétaire, entre
autres, du Financial Times et des Echos), LesEchos.fr,
ouvert en 1996, a entamé une politique de rationalisation
de ces coûts afin de parvenir à un équilibre
financier. En juillet 2001, le groupe Pearson avait
indiqué vouloir réduire de 16% les coûts de ses
activités en ligne pour compenser en partie la chute
des revenus publicitaires.
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