Médias
Grande-Bretagne : Sports.com Ltd sous haute surveillance
A court de cash, la holding du réseau de sites sportifs a été mise sous administration. Les sites européens (dont la France) et l'activité de paris en ligne ne sont pas concernés par la mesure. --> (Mardi 4 juin 2002)
         
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Sports.com Limited, holding du réseau européen de sites du même nom, et qui édite le Sports.com britannique, a été placée sous administration par un tribunal vendredi dernier. Nommé administrateur provisoire, le cabinet d'experts-comptables Baker Tilly a été chargé de la gestion au jour le jour de la société, qui n'aurait plus une trésorerie suffisante pour faire face à ses engagements (la loi anglaise rend obligatoire cette procédure dans ce genre de circonstances). Cette mise sous administration ne concerne pas les filiales européennes de Sports.com Limited (France, Allemagne, Italie, Espagne), ni l'activité de paris en ligne que Sports.com a entrepris de développer avec le prestataire spécialisé Casino Online.

Selon les représentants de Baker Tilly, "le site [NDLR : britannique] pourrait être vendu, mais continuera à opérer durant la Coupe du monde". Jubilé de la Reine oblige, la société britannique reste muette jusqu'à mercredi. Seul l'américain SportsLine (groupe CBS), actionnaire à hauteur de 30%, a pour l'instant officiellement réagi par le biais d'un communiqué dans lequel il affirme que les mesures annoncées n'auraient aucun effet sur sa propre situation financière (SportsLine est cotée au Nasdaq...).

SportsLine affirme par ailleurs avoir refusé d'investir à nouveau dans la société européenne. Fondé en 1999, Sports.com compte également parmi ses actionnaires le groupe IMG, le fonds d'investissement de George Soros, Goldman Sachs, Morgan Stanley, ainsi que plusieurs sportifs célèbres, dont le golfeur Tiger Woods et le basketteur Michael Jordan. Sports.com a déjà réalisé trois tours de table (10 millions d'euros environ en 1999, 56 millions en janvier 2000 et 15 millions en juillet 2001). Par ailleurs, l'accord signé en février avec Cryptology autour des paris en ligne prévoyait un investissement de 6,5 millions d'euros de ce dernier.

Selon certains observateurs, ce sont justement les projets dans les paris en ligne, un secteur qui aiguise les appétits, qui seraient à l'origine de la mise sous administration de la holding. Les deux activités (paris et médias) apparaitraient difficilement compatibles aux yeux de certains actionnaires, d'autant que les premiers ne sont pour l'instant autorisés qu'en Grande-Bretagne. D'où le souhait d'isoler l'activité paris pour en permettre un développement plus rapide.

La mesure annoncée par la justice britannique et les décisions que prendront les administrateurs devraient donc aboutir à une séparation complète entre l'Angleterre et le reste de l'Europe (Sports.com est notamment leader de son secteur en Allemagne et dans le trio de tête en France). Les sites européens devraient poursuivre leur activité, en profitant notamment de cette période de Coupe du Monde, durant laquelle les revenus publicitaires sont élevés.

Mais certains spécialistes évoquent la possibilité de voir les différents sites nationaux adopter, pour mieux affirmer cette séparation, des dénominations plus "locales". L'URL Sports.it reroute déjà vers le Sports.com italien, et Le Figaro a révélé il y a quelques jours que Sports.com France venait de récupérer les droits sur l'URL Sports.fr. Une fois la Coupe du monde passée, il est cependant probable que les cartes de l'Internet sportif européen seront largement rebattues et que des rapprochements auront lieu dans un secteur où les acteurs sont encore très nombreux.

[François Bourboulon, JDNet]
 
 
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